Pierre Haïk voit le jour le 9 août 1950, à Tlemcen, en Algérie (alors française). Il arrive en France métropolitaine à l’âge de 12 ans. Il étudie les lettres puis le droit, finançant sa scolarité comme instituteur pour enfants en difficulté. En 1980, il prêtre serment comme avocat.
Il milite au Groupe d’information sur les prisons et, par ailleurs, parle couramment l’arabe. Sa carrière d’avocat démarre sur des dossiers de braquages et des affaires de gang dans le milieu de la pègre, associé avec Thierry Herzog. Il intervient notamment sur les dossiers du gang des postiches et des braqueurs de l’UBS.
Dans les années 1990, l’avocat Hervé Temime les rejoint sur de nombreuses affaires pénales pour former un trio surnommé « les trois H » par leurs confrères. Ce surnom avait déjà été attribué par les juges à l’association de Pierre Haïk et Thierry Herzog sur les affaires de stupéfiants, pour « Haïk, Herzog et Héroïne ».
En 1984, il rencontre Jacqueline Laffont qu’il épouse et qui lui donnera deux filles. Cette dernière entre dans le cabinet.
À partir de la fin des années 1990, il a pour clients des hommes politiques, dont le ministre de l’Intérieur Charles Pasqua, le président de la République ivoirienne Laurent Gbagbo dans l’affaire IB, la femme du maire de Paris Xavière Tiberi et l’ex-patron de Vivendi Jean-Marie Messier.
Il défend également Michel Roussin, directeur de cabinet de Jacques Chirac, dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, l’homme d’affaires Alfred Sirven dans l’affaire Elf, et le directeur de cabinet de Laurent Fabius, Louis Schweitzer, dans l’affaire du sang contaminé.
Dans les années 2000, il travaille pour l’homme d’affaires Arcadi Gaydamak dans l’affaire des ventes d’armes à l’Angola. Il plaide également pour un dossier au Togo : l’affaire de Kpacha Gnassingbé, condamné à vingt ans de prison pour avoir voulu renverser son demi-frère, le président Faure Gnassingbé. Avec son confrère, l’avocat Éric Dupond-Moretti, il plaide pour le Gabon dans l’affaire dite des biens mal acquis.
Dans les années 2010, il défend Charles Pasqua dans l’affaire du siège de GEC-Alsthom Transport. Jacqueline Laffont le défend dans l’affaire du casino d’Annemasse. Puis le couple défend Patrice de Maistre dans l’affaire Bettencourt, Serge Dassault et Alexandre Benalla.
Atteint de la maladie d’Alzheimer, Pierre Haïk met doucement fin à ses activités en 2019. Jacqueline Laffont reprend seule le dossier de Nicolas Sarkozy dans l’affaire Bismuth, en 2020. Il meurt le 19 février 2023, à l’âge de 72 ans.
Distinctions : La Légion d’honneur (chevalier, décembre 2009) ne figure pas dans la Base Léonore car trop récente.
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2023-04-18.
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