LAURENT-PICHAT Léon (1823-1886)
France

Député de la Seine en 1871

Léon Laurent-Pichat voit le jour le 11 juillet 1823, à Paris. Il fait ses études dans une pension à Saint-Mandé (Val-de-Marne),  puis au lycée Charlemagne (Paris). Il part ensuite en Italie, en Grèce et en Syrie. De ce voyage, il rapporte un premier volume de vers, Les Voyageuses. En 1844, il le publie avec la bénédiction de Victor Hugo dont il est l’un des plus fervents admirateurs.

Un bel héritage lui permet de poursuivre son penchant pour la poésie. Il publie alors successivement deux  recueils, Libres Paroles et Chroniques rimées. La poésie doit selon lui aborder les problèmes de la société en s’ouvrant aux idées nouvelles. La critique fait bon accueil à la sincérité de son engagement. Mais elle lui reproche de graves défauts dans la forme : une triste monotonie, une surabondance de rimes riches et une  austérité « sans éclat et sans soleil ».

Après la Révolution de 1848, il collabore au Propagateur de l’Aube, journal fondé par Louis Ulbach, où il défend des idées républicaines. Puis, avec Louis Ulbach, Théophile Gautier, Arsène Houssaye et Maxime du Camp, il fait renaître La revue de Paris, dont il devient le gérant en 1853. A ce titre il est traduit en justice en 1857, en compagnie de son imprimeur Auguste Alexis Pillet et de Gustave Flaubert. Ce procès vise à faire condamner Madame Bovary pour outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes mœurs.

Le procès se solde par un acquittement. Mais La revue de Paris est condamnée dans une autre affaire et supprimée l’année suivante par le gouvernement. Laurent-Pichat collabore ensuite à plusieurs autres journaux, publie des nouvelles et des romans de philosophie sociale, et donne en 1861 une série de conférences qu’il réunit sous le titre Les poètes de combat.

Lorsque Charles Delescluze fonde le journal radical Le réveil, il y fait la chronique des Salons de 1861 et 1862. Il publie un nouveau recueil de poésies intitulé Avant le jour, en 1868. En 1871, il se fait élire député de la Seine. Il  siège alors à l’Assemblée nationale sur les bancs de l’Union républicaine.

À la fin de son mandat, en 1875, il devient sénateur inamovible. Laurent-Pichat présente au Sénat un programme qui porte son nom. Celui ci comprend : amnistie des communards, suppression de l’état de siège, liberté de réunion et d’association, liberté de la presse, instruction primaire obligatoire, gratuite et laïque, défense de la société civile contre l’envahissement du clergé, service militaire obligatoire pour tous, séparation de l’église et de l’état.

Il continue à militer pour les droits de l’humanité dans son dernier recueil de poésies, Les Réveils, paru en 1880. Il meurt le 12 juin 1886, à Paris.

Publications :

  • Les Voyageuses – poésies, avec Henri Chevreau (1844) ;
  • Libres paroles – poésies (1847) ;
  • Cartes sur table : Le Secret de Polichinelle. Le Bourgeois fantôme. La Villa de Pietro – nouvelles (1855) ;
  • Chroniques rimées : Légendes. Chronique rimée de Jacques Bonhomme. Heures de patience – poésies (1856) ;
  • La Païenne – roman (1857) ;
  • La Sibylle – roman (1857) ;
  • L’Art et les artistes en France (1859) ;
  • Gaston – roman (1860) ;
  • Les Poètes de combat (1861) ;
  • Avant le jour – poésies (1868) ;
  • Commentaires de la vie : Un conte de fée. Une soirée à San Germano Faustine. Les Deux Momies (1868) ;
  • Les Réveils – poésies (1880) ;
  • Heures de fêtes, album intime (1893).

Sources : Wikipedia. Date de création : 2008-12-25.

Photos

Monument

La stèle est ornée d’un médaillon en bronze, signé par le sculpteur Antonin Mercié mais non daté., et d’une couronne en bronze, de facture inconnue.

Inscriptions :

LAURENT-PICHAT, 1823-1886.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 27 septembre 2024