Jules Pierre Mauméjean, maitre verrier, et sa femme, née Marie Honorine Lalanne, ont cinq enfants, tous nés à Pau (Pyrénées-Atlantiques) : Joseph, Henri, Léon, Marie et Charles. Ce dernier voit le jour le 13 août 1888. Les quatre enfant reçoivent une solide formation dans des écoles de Beaux-Arts. Ils travaillent tous avec leur père ensuite, à l’atelier de Biarritz.
Après la mort de Jules, en 1909, Joseph et Henri s’installent en Espagne et Charles décide de se faire appeler Carl, tout en venant à Paris. Puis les frères Mauméjean créent en 1921, un nouvel atelier à Paris et un autre à Hendaye (Pyrénées-Atlantiques) qui ont un grand succès commercial. Ils produisent aussi des mosaïques.
Les Ateliers Mauméjean auraient honorés plus de cinq cents commandes, ce qui correspond à des milliers de vitraux et de mosaïques. Il y en a quatre cent trente six, rien qu’en Europe, dont deux cent trente quatre en France et cent soixante dix neuf en Espagne. Les Ateliers Mauméjean obtiennent de nombreux prix et récompenses dans les expositions internationales tant en France qu’à l’étranger.
On doit à Carl, entre-autres, les vitraux de la coupole du crématorium du Père Lachaise. Il meurt à Paris, le 23 décembre 1957. La lignée des maîtres verriers s’éteint avec son fils, Georges, en 1970.
Extrait (du journal Le Monde du 16 janvier 2011) :
« Un vitrail représentant Hitler en roi Hérode dans une église près de Paris
La mèche sur le côté et, à peine visible, la moustache : au-dessus de l’autel de l’église de Montgeron (sud de Paris), un vitrail inauguré en juillet 1941, représente Adolf Hitler en roi Hérode massacrant Saint Jacques. Il faut lever la tête, pour le distinguer. La mèche sur le côté et, à peine visible, la moustache.
Exhumée début janvier par une journaliste du Parisien, cette histoire est passée plutôt inaperçue. Pourtant, en 2005, le catalogue d’une exposition organisée au musée municipal de Montgeron fait référence à ce vitrail, et explique que Saint-Jacques symbolise le judaïsme: « Jacques, c’est en hébreu la même étymologie que Jacob, le père des douze tribus d’Israël ».
Mais comme en témoigne le père Dominique Guérin, curé de la paroisse, peu de Montgeronnais connaissent cette histoire et, même parmi les fidèles, ils sont nombreux à ignorer que le Führer les observe pendant leur prière.
« Beaucoup de gens sont passés à côté sans le voir », selon Renaud Arpin, président de l’association d’histoire locale de Montgeron. Une ignorance facilement compréhensible, particulièrement, « si on ne sait pas à quel moment les vitraux ont été réalisés ».
Ce vitrail est l’œuvre des frères Mauméjean, « grands maîtres verriers du XXe siècle », dont on peut voir les vitraux dans de très nombreuses églises françaises, souligne Renaud Arpin. Les frères Mauméjean « abordent souvent les questions politiques ou historiques dans leurs décors. Cela prend un sens supplémentaire en temps d’occupation », souligne Renaud Arpin, évoquant « un message d’espoir et un acte de résistance ». »
Pour voir le site consacré aux vitraux de la famille Mauméjean
Œuvres (entre autres) :
- mosaïque et vitraux de l’église Saint François d’Assise (Paris, 19ème),
- décoration intérieure (chaire, autel, mosaïques) et vitraux de l’église Saint Jean de Bosco (Paris, 20ème)…
Sources : Wikipedia. Date de création : 2008-11-11.