Amélie (Elise Anne) Beaury, qui signera Beaury-Saurel par attachement à la famille de sa mère, voit le jour le 19 décembre 1848, à Barcelone (Espagne)
C’est une élève de Jules Joseph Lefebvre, Tony Robert-Fleury et Jean Paul Laurens à l’Académie Julian. Elle expose au Salon à partir de 1874. On la reconnait comme une artiste majeure dès le salon de 1880.
Elle expose aux artistes français jusqu’en 1924. Elle devient rapidement une portraitiste renommée et Léon Bonnat la recommande très tôt pour son talent.
Le 9 janvier 1895, elle épouse Rodolphe Julian et s’occupe de l’atelier des femmes tout en continuant sa carrière de portraitiste. Dans son journal, Marie Bashkirtseff (également élève de Julian) parle avec un brin d’agacement de l’Espagnole… Elle sera amie avec une autre élève célèbre, Louise Catherine Breslau.
Au Salon de Paris en 1914, elle expose un tableau intitulé Nos éclaireuses. Celui-ci présente sept pionnières dont la poétesse Lucie Delarue-Mardrus, l’aviatrice Hélène Dutrieu, l’avocate Suzanne Grumberg et la peintre Mme Henri Rochefort, née Marguerite Vervoort. Une cochère et une cycliste y sont aussi représentées.
Très généreuse, Amélie Beaury-Saurel subvient la majeure partie de sa vie aux besoins de sa sœur et de sa mère. Après la mort de son époux, elle acquiert et aménage à Lapalud le « Château Julian » en mémoire de son mari, né dans ce village du Vaucluse.
Elle meurt à Paris (17ème), le 30 mai 1924.
Œuvres :
- Christ en croix (1873) – église Saint-Étienne, Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) ;
- Portrait d’une femme noire (1884) – Collection Hérold ;
- Académie (1890) – Musée des Augustins, Toulouse (Haute-Garonne) ;
- Le travail de M. Frey, maître d’armes (1891) ;
- Portrait de Séverine (1893) – Musée Carnavalet, Paris ;
- Dans le bleu (1894) – Musée des Augustins, Toulouse (Haute-Garonne) ;
- Le Repos du modèle (1894) – Musée d’Amiens (Somme) ;
- Portrait d’Arlette Dupuis (1894) – Collection Hérold ;
- Portrait de Jacques Dupuis (1894) – Collection Hérold ;
- L’écrivain public (1896) – Musée Getreaud, Barbezieux-Saint-Hilaire (Charente) ;
- Barcelone (1897) – Musée Getreaud, Barbezieux-Saint-Hilaire (Charente) ;
- Après déjeuner (1899) – Musée des Augustins, Toulouse (Haute-Garonne) ;
- Portrait d’Alexis Ballot-Beaupré (1899) ;
- Portrait de Daniel Lesueur (1899) ;
- Portrait de femme dans le train (1903) ;
- Portrait de Mme G. C. (1913) ;
- Nos éclaireuses (1914) ;
- Portrait d’Adrienne Siou (1914) – Collection Hérold ;
- Jean-Paul Laurens (1919) – Musée d’Orsay, Paris ;
- Portrait de Gilbert Dupuis (1922) – Collection Hérold ;
- Portrait de Léonce Bénédite (1923) – Musée d’Orsay (Paris).
Prix : troisième médaille du Salon (1885), médaille de bronze à l’Exposition universelle (1889), prix d’honneur de l’exposition Blanc et Noir (1891) pour son tableau intitulé Le travail de M. Frey, Maître d’armes.
Distinctions : chevalier de la Légion d’honneur (7 août 1928).
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2022-12-25.