Armen Lubin, de son vrai nom Chahnour Kerestedjian, voit le jour le 3 août 1903 à Üsküdar (district de Constantinople, aujourd’hui Istanbul, Turquie), dans une famille arménienne. Il fait ses études à l’école Berberian, dont il sort en 1921. Il apprend le français pendant cette période.
En 1922, il quitte la Turquie et s’installe à Paris l’année suivante, où il devient photographe jusqu’en 1939.
Il publie des romans en arménien sous le nom de Chahan Chahnour, comme Retraite sans chanson, en 1929. Il dirige pendant un temps la revue Menk. Pendant les années 1930, il écrit aussi des articles dans Abaka.
Vers 1936-1937, il est atteint d’une tuberculose osseuse, ce qui le rend invalide et le conduit d’hôpital en hôpital après la perte de sa maison, en 1949.
En 1945, il commence à écrire en français sous le pseudonyme d’Armen Lubin après s’être partiellement remis de ses problèmes de santé. Il connaît une certaine notoriété et remporte des prix littéraires. Il transcende la douleur par une création poétique tendre, souvent gaie et amère, et à l’écoute des êtres les plus faibles.
Il revient à l’écriture en arménien après 1958. Le 13 juillet 1959, il est régent du Collège de Pataphysique.
Transféré au Home arménien de Saint-Raphaël au début des années 1960, il meurt à l’hôpital de la ville le 20 août 1974. Il repose avec son ami, le journaliste Schavarch Missakian (1884-1957).
Œuvres :
- Le Passager clandestin (1946) ;
- Sainte Patience (1951) ;
- Transfert nocturne (1955) ;
- Les Hautes Terrasses (1957) ;
- Feux contre Feux (1968) – prix Caroline Jouffroy-Renault ;
- Les Logis provisoires, (1983) ;
- Le Passager clandestin – Sainte Patience – Les Hautes Terrasses et autres poèmes (2005) ;
- La retraite sans fanfare. Histoire illustrée des Arméniens à leur arrivée à Paris suite au génocide de 1915-1916 (1929, trad. française, L’Acte Mémoriel, 2009).
Sources : -. Date de création : 2011-06-12.