Antoine Blondin nait à Paris, en 1922. Il fait ses études au lycée Louis-le-Grand. C’est un élève appliqué et excellent en classe de philosophie. Il devient dans la foulée un brillant lauréat du Concours Général. Bien que pourvu d’une licence de lettre, il ne fait pas carrière dans les collèges de la République, bien au contraire.
En 1942, on l’envoie en Allemagne comme travailleur non volontaire ; il y vit très malheureux jusqu’à la Libération. Il revient à Paris et ne prend pas pour autant un poste de professeur, mais se laisse aller à une vie intellectuelle intense. Il est publié pour la première fois aux Editions de la Table Ronde pour L’Europe buissonnière, prix des Deux Magots en 1949.
Très vite, il connaît la notoriété. Pourtant, ses idées bien affirmées vont à contre-courant des tendances très lourdes de cet après-guerre. Ses convictions de jeune homme, situées bien à droite, le poussent à réagir vis-à-vis d’une littérature engagée dans la droite ligne de la mode stalinienne. Il parait évident qu’il possède un goût évident pour la provocation.
Dans cette vision des choses, il fréquente des copains de route fabuleux et hors du commun : Roger Nimier, Jacques Laurent, Michel Déon et autres qui contestent haut et fort les engagements politiques de Louis Aragon et la philosophie de Jean-Paul Sartre. Bernard Franck, en 1953, les surnommera les Hussards. Blondin dira « ils nous font passer pour des écrivains de droite pour faire croire qu’il existe des écrivains de gauche ».
Quelques années plus tard, Antoine Blondin se lie d’amitié avec François Mitterrand. Il accompagne ce dernier dans des réunions ou meetings politiques et pousse le paradoxe jusqu’à voter pour lui ! Mais, ce n’est pas pour autant qu’il passe à gauche avec armes et bagages. Antoine Blondin collabore un temps à la presse monarchiste et à «Rivarol» dans les années 1940 et 1950.
Il est aussi journaliste sportif et écrit de nombreux articles. Il suit vingt-sept éditions du Tour de France et sept jeux Olympiques pour l’Equipe. Antoine Blondin est lauréat du prix «Interallié» et du prix des «Deux Magots». Il décède en 1991.
Œuvres : Un singe en hiver (où il magnifie sa passion pour l’alcool) ; Les Enfants du Bon Dieu ; l’Humeur vagabonde ; Quatre Saisons ; l’Europe Buissonnière ; Monsieur Jadis ; Certificat d’études ; Ma vie entre les lignes.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2006-06-05.