Georges Hayem, voit le jour le 24 novembre 1841 à Paris. Il est le fils de Flore Abraham (1817-1878) et de Simon Hayem (1811-1895) et le frère de Charles Hayem, Armand Hayem (1845-1890) et Julien Hayem (1847-1932). Son père, qui a créé une grande maison de commerce dans le quartier du Sentier, l’encourage à suivre la voie commerciale pour préparer sa succession.
Il entre au lycée Bonaparte dans le but de poursuivre des études commerciales. Mais les sciences l’attirent très rapidement. Il est reçu Bachelier ès sciences en 1861 et s’inscrit à la Faculté de Médecine. Major de l’externat, en novembre 1862, il réussit ensuite le concours de l’internat en 1863. On l’affecte alors à Bicêtre.
Le 1er janvier 1865, il entre aux Enfants Malades puis à Lariboisière. Puis il devient l’interne puis l’assistant d’Alfred Vulpian à l’Hôpital de la Salpêtrière. Sa Médaille d’Or de l’internat lui permet d’effectuer deux années supplémentaires dans le service Auguste Ambroise Tardieu. Il soutient sa thèse de doctorat en médecine : Etudes des diverses formes d’encéphalite (Anatomie et physiopathologie), le 15 mai 1868. En 1872, il est reçu à l’agrégation en soutenant deux thèses : Des bronchites (pathologie générale et classifications) (1869) et Des hémorragies intrarachidiennes (1872). En 1872, il est admis au Bureau Central des hôpitaux. Après un passage à l’Hôpital de la Charité, où il est suppléant de Jean-Baptiste Bouillaud.
Enfin, il obtient le poste de chef de service à l’hôpital Saint-Antoine où il restera trente-trois ans. Il dirige la Revue des sciences médicales en France et à l’étranger. Il est membre de la Société de biologie. En 1879, à l’âge de 37 ans, il prend la chaire de thérapeutique et de matière médicale de la faculté de médecine de Paris. Pendant 15 ans, son enseignement se fonde sur ses recherches expérimentales personnelles et sur ses observations cliniques.
Ses travaux sur la transfusion sanguine, en 1881, marquent une étape importante dans l’histoire de cette thérapeutique et le nom de Georges Hayem reste attaché à cette méthode. C’est avec difficulté qu’il réussit à se voir attribuer un laboratoire d’expérimentation digne de ce nom après avoir, pendant de nombreuses années, mené ses recherches dans des conditions précaires.
En 1879 et 1880, il poursuit à l’École vétérinaire de Maisons-Alfort, avec Gustave Barrier, des expériences sur la coagulation sanguine. En 1893, il obtient la chaire de Clinique Médicale, créée à l’Hôpital Necker, et il réussit à la faire transférer à Saint-Antoine.
« Il attendit plusieurs années les constructions qui en font une clinique modèle, avec ses laboratoires particuliers et son propre amphithéâtre relié aux salles des malades »
écrivait Paul Busquet, dans la biographie qu’il lui a consacrée. Le 5 janvier 1886, il entre à l’Académie de médecine à la section de thérapeutique. Le 19 novembre 1911, frappé par la limite d’âge, alors qu’il abandonne son service de Clinique Médicale, ses collègues, ses élèves, ses amis se réunissent à l’amphithéâtre de la Clinique pour lui remettre sa médaille exécutée par Paul Roger-Bloche.
En 1917, il devient vice-président de l’Académie puis président l’année suivante. Il est le premier président et fondateur de la Société Française d’hématologie en 1931. Il décède le 27 août 1933 à Paris.
Hommages :
- Les médecins parlent désormais de : solution de Haye, chambre de Hayem, signe de Hayem et Sonneburg, maladie ou syndrome de Hayem-Widal, syndrome de Jaksch-Hayem et de syndrome de Georges Hayem et Knud Faber.
- Une place porte son nom à Paris (16ème), ainsi que l’Institut de recherche sur les leucémies de l’hôpital Saint-Louis.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2016-03-15.