Thomas William Marshall voit le jour en 1875 à Donisthorpe (Grande-Bretagne). C’est le fils de Robert Aldred Marshall (1852-1884), un riche ingénieur des mines du Nottinghamshire, mort dans l’un des accidents de train de Penistone, et de Dorothy Ann Tarr (1852-1879). Orphelin de mère à 3 ans, de père à 8 ans, ses tantes l’élèvent à Farnham, près de Londres. Il fait de brillantes études à Oxford et à Cambridge.
Désireux de devenir peintre mais de santé fragile, il quitte l’Angleterre pour s’installer à Paris en 1897. Il s’inscrit alors à l’Académie Julian. Là, il rencontre le canadien Albert Henry Robinson qui deviendra son élève et ami. Il retrouve aussi des amis peintres anglais tels Ernest Yarrow Jones (1872-1951).
Dès 1900, il participe avec succès à quelques expositions parisiennes. Il a son atelier à Paris, au 3 rue Campagne-Première, puis au 51 rue de Sèvres et, enfin, au 49 boulevard du Montparnasse.
En 1904, il fait son entrée au Salon d’Automne où il exposera tous les ans jusqu’en 1913. Il devient Sociétaire du Salon en 1908. Parallèlement, il expose au Salon des indépendants en 1906 puis de 1908 à 1914, à la Nationale des Beaux-Arts, en 1911, et au London Salon à Londres de 1908 à 1914, salon qu’il fonde avec Walter Sickert.
Thomas William Marshall est membre de la Société de golf de Paris : il fréquente le golf de La Boulie (Versailles, Yvelines). Il réalise ainsi de nombreux dessins et caricatures portant sur ce sport.
Pour des raisons de santé, il part sur la Côte d’Azur puis s’installe en Corse en 1908, où il réalise une grande partie de son œuvre. Les paysages et les scènes de la vie corse qu’il rapporte et expose à Paris lui valent de nombreux éloges de la part des critiques.
En 1910, Thomas William Marshall épouse Marie-Louise Désagullier qui était sa muse et compagne depuis leur rencontre en 1904. Les peintres André Chapuy et Ernest Yarrow Jones sont leurs témoins de mariage.
Il meurt prématurément d’une tuberculose le 2 septembre 1914, à Paris.
Plus favorisé que d’autres artistes contemporains, le peintre n’a pas trop besoin de vendre sa peinture pour vivre. Mais c’est pour cela qu’il est resté inconnu jusqu’à sa redécouverte par le critique d’art Yann Le Pichon en 1984.
Plusieurs expositions lui sont ensuite consacrées : au Salon des indépendants à Paris, en 1986, au Salon d’Automne, en 1987, à Bastia (Corse), en 1988, et à Villefranche-sur-Mer (Alpes-Maritimes), en 1993.
Œuvres dans les collections publiques :
- Reflet, Villefranche (1906) – Musée de Villefranche-sur-Mer (Alpes-Maritimes) ;
- Amandiers en fleurs, Corse (1910) – Musée de l’Oise, Beauvais (Oise) ;
- Montagne rose avec un arbre au premier plan (1912) – Musée d’Ethnographie Corse, Bastia (Haute-Corse) ;
- Vue du couvent de San Martino di Lota (1912) – Musée d’Ethnographie Corse, Bastia (Haute-Corse).
Sources : Wikipedia. Date de création : 2022-12-19.