Henri Chassin voit le jour le 7 janvier 1887, à Paris (19ème). Adolescent, il fréquente les cabarets de Montmartre où il rencontre le poète Gaston Couté et le chansonnier Xavier Privas.
Après sept années passées sous l’uniforme militaire chez les Zouaves, on l’envoie au front en 1914. Refusant de tuer, il déserte, mais on le reprend et on l’envoie pour cinq ans dans les bataillons disciplinaires d’Afrique à Sidi-Bel-Abbès. Il tente de s’en évader à trois reprises. Il est alors interné en hôpital psychiatrique.
On le libère, finalement, après la fin de la guerre et il rentre comme cheminot à la Compagnie des chemins de fer du Nord. Syndiqué, il milite au sein de la fédération des cheminots, affiliée à la CGT. En 1920, il prend une part active à la grande grève du chemin de fer, ce qui lui vaut d’être poursuivi pour « complot contre la sureté de l’État », condamné puis révoqué de l’entreprise.
Il reprend alors des études et obtient une licence de droit, qui lui permet de trouver, en 1923, un emploi au service du contentieux chez Dunlop jusqu’à sa retraite en 1952.
Il mène, en parallèle, une carrière de chansonnier. C’est l’auteur de poésies et de chansons engagées qu’il chante dans des cabarets montmartrois. Par ailleurs, il interprète aussi des textes de Gaston Couté et d’Aristide Bruant. Il rejoint le groupe de La Vache Enragée et prend part aux activités de La Muse Rouge. Il y croise Pierre Dac. A Montparnasse, il relance, avec Bernard Salmon, le Club Les Hydropathes sous le nom d’Aquadémie.
Henri Chassin se présente comme « petit-fils de Communard ». En 1920, il se fait élire conseiller municipal de la commune libre de Montmartre, lors de sa fondation. Puis, en 1921, il collabore au Raffût journal d’action « contre toutes les iniquités », animé par Georges Cochon.
En 1927, il publie un recueil de ses poésies, Machin de Belleville.
Le 16 octobre 1933, on l’initie en franc-maçonnerie à la loge Agni du Grand Orient de France à Paris. Il meurt le 20 juillet 1964, à l’Hôpital Lariboisière, à Paris (10ème). Ses cendres reposent avec celles de son fils, le chorégraphe Yves Chassin (1938-1994).
Œuvres :
- Le Petit écrasé, poème…, Clichy, Stépé-Doré (1908) ;
- Machin de Belleville, préface de José Almira, introduction de Alcanter de Brahm, Paris, Éditions Radot, 1927, réed. Paris, Maison des écrivains (1930).
Sources : Wikipedia. Date de création : 2022-12-19.