Augustin Germain Avrial nait le 20 novembre 1840 à Revel (Haute-Garonne). Il monte à Paris en 1847 et travaille comme mécanicien, en 1859 il s’engage dans l’armée. En 1865, il est libéré de ses obligations militaires, avec le grade de sergent dans le 54ème Régiment de ligne.
Il se marie le 20 mai 1866 avec Louise Talbot et s’installe à Paris. En août 1869, il adhère à l’Internationale. Il est l’un des fondateurs de la Chambre Syndicale des Ouvriers Mécaniciens, où il est responsable de la Fédération des Sociétés Ouvrières.
Le 18 mars 1870, il participe à l’élaboration du projet de statuts de la Fédération Parisienne de l’Internationale, il y représente le cercle d’études sociales section de l’Internationale, avec Langevin et Robin. On l’arrête le 30 avril, quelques jours avant le plébiscite, et on l’inculpe dans le procès de cette organisation.
On le condamne pour son appartenance à l’AIT (Association de l’Internationale des Travailleurs), Première Internationale. Il signe le même mois le manifeste contre la guerre adressé aux travailleurs de tous les pays du monde, il est transféré le 28 août à la Maison Correctionnelle de Beauvais.
Libéré le 5 septembre après la chute de l’empire. Elu à la Commune le 26 mars 1870, il est membre de plusieurs commissions: du Travail et de l’Echange, de la Guerre, puis de la Commissions Exécutive, avant d’être Directeur Général du matériel d’artillerie. Sur les barricades, il se bat avec beaucoup de courage.
Il est attaché à la section de la mairie du 11ème arrondissement de Paris. Il fait partie du comité qui assiste à la destruction de la colonne Vendôme orchestrée par le peintre Gustave Courbet. Puis il réussit à s’échapper pour se réfugier à Londres, le 11 août 1871. On le condamne, néanmoins, à la peine de mort par contumace.
C’est l’un des fondateurs de la section fédérative française de 1871 dont c’est le secrétaire-correspondant. Il séjourne et travaille en Alsace de 1874 à 1876. Avec Langevin, il fonde une entreprise de construction mécanique, avant de recevoir des Prussiens l’ordre de partir.
En mai 1876, il se réfugie à la Chaux-de-Fonds (Suisse). Puis il s’installe à Genève où il séjourne jusqu’en 1880. Il collabore avec Elie et Elisée Reclus, Arnould, Lefrançais à la revue socialiste révolutionnaire « Le Travailleur » de 1877 à 1878. Amnistié en 1880. Il rentre en France puis devient, en 1881, contrôleur du matériel des chemins de fers de l’Etat à Montluçon jusqu’au 31 août 1883.
Augustin Germain Avrial est à l’origine de diverses inventions, dont un motocycle à pétrole et un modèle populaire de machine à coudre. Il milite toute sa vie dans divers mouvements prolétaires. Il meurt à Fécamp (Seine-Maritime) et on l’enterre le 13 décembre 1904.
Destruction de la colonne Vendôme
Le 16 mai 1871, la Commune de Paris décide la destruction de la colonne sous pression de Gustave Courbet.
Extrait (du décret du 12 avril 1871) :
« La Commune de Paris, considérant que la colonne impériale de la place Vendôme est un monument de barbarie, un symbole de force brute et de fausse gloire, une affirmation du militarisme, une négation du droit international, une insulte permanent des vainqueurs aux vaincus, un attentat perpétuel à l’un des trois grands principes de la République française, la fraternité, décrète: article unique – La colonne Vendôme est démolie. »
Elle s’abat, à 17 heures 30, en trois morceaux. Plus tard, on tient Gustave Courbet personnellement et financièrement responsable de sa destruction et de ce crime de lèse-majesté.
Sources : -. Date de création : 2007-01-06.