Wilhelm Albert Vladimir Apollinaire de Krostrowitzky, plus connu sous le nom de Guillaume Apollinaire, nait à Rome (Italie), le 26 août 1880. Polonais puis naturalisé français, c’est le principal poète du début du XXe siècle. Il voit le jour à Rome d’un père officier italien et d’une mère issue de noblesse polonaise, Angélique Kostrowicka.
C’est une aventurière qui élève seule son enfant, l’emmène en Belgique à Stavelot, en Italie et à Monaco. Il en résulte une sorte de métissage culturel européen qui influence très jeune Guillaume. Ces différences marqueront toute sa vie et et influenceront toutes les tendances et les mouvements du début du 20ème siècle. Il poursuit ses études aux lycées de Cannes puis de Nice.
A vingt ans, il est à Paris où il partage la vie de bohême des artistes de l’époque. Il vit d’expédients : littérature alimentaire (romans populaires, héroïque ou érotique touchant à la pornographie). Lors du vol de la Joconde, il est soupçonné et emprisonné pendant une semaine à la prison de la Santé. Cette expérience le marque et aura beaucoup d’influence sur lui.
Il devient précepteur dans une famille allemande, c’est dans ce cadre qu’il rencontre une jeune anglaise, Annie Playden, avec laquelle il va vivre une courte mais intense aventure amoureuse, qui va beaucoup l’affecter. La jeune Annie le quitte, il la suit vainement jusqu’en Angleterre, mais Anne s’en va en Amérique en 1904, le quittant définitivement.
Le poète célébrera sa relation et sa rupture dans de nombreux poèmes, dont Annie. Il est de retour en France en 1908, il noue une tendre relation avec le peintre Marie Laurencin, liaison faite de fureur, de ruptures et de réconciliations et qui durera jusqu’en 1912. En 1910, il commence l’écriture de poèmes recueillis dans Alcools.
C’est l’ami de Pablo Picasso, d’André Derain, de Maurice de Vlaminck et du Douanier Rousseau. En 1914, il s’engage dans l’armée, il chante la guerre en tant que « Beau spectacle ». C’est l’occasion pour lui de se déclarer « vrai français », de servir la patrie envahie. Il est affecté au 96e régiment d’infanterie avec le grade de sous-lieutenant, mais il est blessé à la tête par un éclat d’obus le 17 mars 1916, au Bois des Buttes (Aisne).
Il est évacué et trépané, puis se retrouve à Paris. Durement affecté par sa blessure, Guillaume Apollinaire meurt de la grippe espagnole le 9 novembre 1918. Ironie du destin, lors de ses obsèques, le convoi funèbre traverse Paris où l’on crie à chaque pas « A mort Guillaume ! », ce Guillaume là étant le Kaiser vaincu.
Guillaume Apollinaire vient de la génération symboliste. Les jeunes poètes qui formeront plus tard le noyau du groupe surréaliste (Breton, Aragon, Soupault…) l’admirent. Il est bon de rappeler qu’Apollinaire est le créateur et l’inventeur du terme surréaliste. Il reste un des précurseurs de la révolution littéraire de la première moitié du 20ème siècle.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2006-05-19.