Louise Tiger voit le jour le 22 mai 1848, à Paris. C’est la fille de la peintre Félicie Tiger. Elle fait ses études au Conservatoire de musique et de déclamation à Paris. En 1869, elle y obtient un deuxième prix d’harmonie et accompagnement. Elle épouse Charles-Émile Filliaux. Elle publiera ses œuvres sous le nom de Filliaux-Tiger.
Ensuite, elle se produit en soliste et donne des cours de piano, tandis que ses compositions remportent du succès, en particulier Source capricieuse pour piano (ou dans sa version pour harpe), très régulièrement à l’affiche des concerts.
C’est aussi une artiste engagée. Elle crée, en 1897, la « soirée confraternelle », concert annuel à la salle Pleyel dont la vocation est de ne jouer que des œuvres de femmes compositrices. La première année, sont données, par exemple, des pièces de Marguerite Balutet, Hélène Collin, Louise Comettant, Isabelle Delâge-Prat, Hélène Krzyżanowska, Alice Sauvrezis et Marie-Louise Seveno.
Le rendez-vous de l’année suivante est consacré aux compositrices lauréates du premier prix de contrepoint et fugue du conservatoire. Au programme s’affichent ainsi les noms de Joséphine Boulay, Hedwige Chrétien, Hélène Gonthier, Madeleine Jossic et Marie Prestat.
Louise Tiger est aussi active à l’Union des Femmes Professeurs et Compositeurs de musique (UFPC), à la protection française des animaux domestiques ou encore à l’Association des Enfants de la Seine, comme fondatrice d’une chorale ou présidente du comité des dames patronnesses.
Comme compositrice, elle écrit plusieurs mélodies et pièces pour piano, ainsi que de la musique de chambre et quelques pièces symphoniques. C’est aussi l’autrice de diverses transcriptions pour piano à quatre mains-d’œuvre de son ami Jules Massenet.
Elle décède accidentellement à Nice (Alpes-Maritimes), le 28 novembre 1916. Elle lègue par testament 120 000 francs à l’état français à la condition qu’il fasse exécuter des œuvres symphoniques de musiciennes françaises. Ses obsèques se déroulent le 13 décembre à Paris, en l’église de la Trinité. Elle repose avec sa mère, la peintre Félicie Tiger, née Defert (1820-1890).
Œuvres :
Lieder :
- Ballade, sur des paroles de Paul Fort ;
- Vers la Chapelle, sur une poésie de Jean-José Frappa ;
- Oraison, sur une poésie de Maurice Maeterlinck ;
- Reflets, sur une poésie de Maurice Maeterlinck ;
- L’Amour et l’orage, sur une poésie de la duchesse d’Uzès-Mortemart ;
- Fin d’automne, sur une poésie de René Ponsard ;
- Le Sommeil des chemineaux, sur une poésie d’Henri Lozeral ;
- Pluie en mer, sur une poésie d’Edmond Haraucourt ;
- Dernier amour, sur une poésie de Noël Faucher ;
- De la part du jardin, sur une poésie de Georges Boyer ;
- Mon cœur est plein de toi, sur une poésie d’Armand Silvestre ;
- L’Adieu au foyer, sur des paroles d’Eugène Manuel ;
- Sous les Marronniers, sur des paroles de Dionys Ordinaire.
Musique de chambre :
- Lento pour violoncelle ou violon et piano ou harpe ;
- Capriccietto pour violon et piano ;
- Deux Pièces pastorales pour flûte, hautbois et piano ;
- Promenade, trio pour piano, violon et violoncelle ;
- Gavotte pour piano, violon et violoncelle ;
- Défaillance pour piano et violon ;
- Lassitude pour piano et violon.
Musique pour piano :
- Menuet pour piano ;
- Source capricieuse ;
- En allant à la chapelle ;
- Dans les brandes ;
- Lassitude ;
- Lamento ;
- Un mot musical ;
- Rengaine ;
- Deux pièces pastorales.
Distinctions : officier des Palmes académiques (1896), officier d’instruction publique (1905).
Sources : https://lesamisdeparalelles.fr/ ; Wikipedia. Date de création : 2022-11-25.