Yvonne Joffre voit le jour le 3 septembre 1896, à Elne (Pyrénées-Orientales). C’est la fille de François Joffre et de Céleste née Pepratx et la nièce du maréchal Joffre. Elle est orpheline de père à 16 ans et de mère à 22. Elle épouse, à 20 ans, le 4 mars 1916, à Paris, Pierre Boachon, jeune industriel parisien. Malheureusement, celui ci reviendra malade incurable de la Grande Guerre.
Elle se trouve, à 41 ans, veuve, seule, désespérée, sans enfants et sans soucis financiers. Elle cherche d’abord dans la foi que lui a inculquée sa mère des raisons d’espérer. Puis elle essaye de trouver dans l’étude un dérivatif à sa peine. Elle s’inscrit à la faculté de droit de Paris où elle suit les cours d’économie politique de Gaétan Priou.
Parfois, elle se sent si malheureuse qu’elle éprouve le besoin d’écrire. Elle livre dans un journal intime ses méditations et ses souvenirs d’un temps passé et heureux. En relisant ces pages, elle se rend compte qu’elle sait bien exprimer les sentiments et aussi émouvoir. Elle décide alors d’écrire un roman dans lequel elle pourrait décrire la souffrance morale : c’est La Palombe.
La Palombe est un drame moral dans lequel elle décrit la tristesse des heurts familiaux dans un honorable milieu bourgeois.
Elle est alors proche de sa tante, la maréchale Joffre, elle aussi veuve depuis peu. Cette dernière garde des contacts à l’Académie Française et lui fait connaître des académiciens alors en vogue, qui lui servent de mentors.
Jep le Trabucaïre est une tragédie familiale : un fils se révolte contre la volonté paternelle.
Dans Rencontre à Grenade, à côté d’un amour passionné et désintéressé, elle fait déferler les enchaînements rigoureux du mal, pour les endiguer ensuite dans un lumineux dévouement.
Dans Les Griffes du destin, elle décrit une femme jeune et belle qui a tout pour être heureuse, mais n’obtient jamais le bonheur.
Partageant sa vie entre Perpignan et Paris, elle offre à la ville de Perpignan, le buste de son père François Joffre.
En 1951, le réalisateur Jean Faurez commence un film à partir du roman Jep le Trabucaïre. Mais ce film ne vient pas à terme.
Avant l’exposition sur le cinquantenaire de la bataille de la Marne, en septembre 1964, elle publie dans L’Indépendant quatre articles sur cette victoire décisive.
Yvonne Boachon meurt le 27 mars 1975, à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Elle repose avec son père, l’ingénieur François Joffre (1853-1912).
Romans :
- La Palombe, préfacé par Henry Bordeaux, de l’Académie française, Éditions Sedi (1947) – Grand Prix d’honneur des Jeux Floraux du Genêt d’Or (1948) – Prix Montyon de l’Académie française (1949) ;
- Jep le trabucaïre, préfacé par Pierre Benoit, de l’Académie française, Éditions André Bonne (1951) – Grand Prix d’honneur des Jeux Floraux du Genêt d’Or (1951) – Prix de monsieur le président de la République (1951) – Prix Jules-Davaine de l’Académie française (1952) ;
- Rencontre à Grenade, préfacé par Maurice Genevoix, de l’Académie française, Librairie Arthème Fayard (1956) – Prix Lange de l’Académie française (1957) ;
- Les Griffes du destin, préfacé par Jacques Chastenet, de l’Académie française, Édition du Scorpion (1959) – Prix Montyon de l’Académie Française (1960).
Sources : Wikipedia. Date de création : 2021-08-30.