LACOMBE, Louis TROUILLON, dit (1818-1884)
France

photo par Etienne Carjat, 1880 - BNF-Gallica
Pianiste

Louis Trouillon, dit Lacombe, voit le jour à Bourges (Cher), le 26 novembre 1818. Ses aptitudes musicales se révèlent dès l’enfance. Madame Lacombe apprend elle-même le piano à son fils. Dès six ans, le petit Lacombe parait en public. En 1829, à l’âge de onze ans, il se présente au conservatoire de Paris. Malgré la mauvaise volonté du directeur, Cherubini, on l’admet dans la classe de Zimmermann.

Pendant sa deuxième année, on l’admet au concours public. Le jeune Lacombe remporte à l’unanimité (Liszt faisait partie du jury) le premier prix. La famille Lacombe entreprend ensuite une tournée en Europe. Mais cette tournée ne donne que des résultats médiocres au niveau financier, bien que le petit Lacombe remporte de grands succès.

Cependant elle contribue à la réputation du jeune virtuose. Il se fait connaître des grands musiciens de l’époque, notamment de Schumann, mais est moins connu en France qu’à Vienne ou à Munich. Malgré cela, Lacombe travaille à sa grande symphonie d’Arva et vers la fin de l’année 1843, il résout de revenir à Bourges, pour conquérir ses compatriotes.

Par la suite, le ténor Poultier de l’Opéra lui propose de faire avec lui une tournée de concerts dans l’Est et le Midi où ils remportent des succès dans les différentes régions. Louis Lacombe publie d’abord des morceaux détachés pour piano seul. Le désert, Le soir, L’orage, L’aurore gagnent très vite la faveur du public.

En 1847, Louis Lacombe compose Manfred, une symphonie dramatique en quatre parties. C’est trois ans plus tard qu’on joue Arva pour la première fois à Paris. La représentation de La Madone au théâtre Lyrique a lieu en 1861. Le lendemain il perd sa première femme.

Il reste quelques années dans le silence, abandonnant le milieu artistique qui l’oublie peu à peu. L’année 1865 marque la rencontre avec Andrea Favel, un soprano du théâtre Italien et de l’Opéra-Comique. Il l’épouse, en secondes noces, le 11 septembre 1869, et ils entreprennent une tournée en Belgique. En 1871, il inaugure la conférence-concert.

Le 10 juin 1878, il fait l’interprétation au Trocadéro de sa dernière œuvre : Sapho. Lacombe s’éteint le 30 septembre 1884, à la suite d’une congestion pulmonaire, à Saint-Vaast-la-Hougue (Manche). Son corps est ramené à Paris et ses obsèques ont lieu le 4 octobre 1885. Il repose avec sa femme, la soprano Eugénie Claudine Duclairfait, dite Andrea Favel avant son mariage et Mme Andrée Lacombe ensuite (1831-1902)

Sources : -. Date de création : 2008-03-03.

Photos

Monument

La sépulture est ornée d’un médaillon en bronze d’Andrea Favel, dite Andrée Lacombe, non signé, d’un buste en bronze de Louis Lacombe, signé par le sculpteur allemand Karl Menser, Bonn 1909, d’un bas-relief en pierre représentant un génie masculin avec une couronne s’appuyant une stèle, et, enfin, d’un autre bas-relief en pierre figurant une lyre. Le monument est signé par Karl Menser, Bonn, 1909.

Inscriptions :

(Sur le bas-relief du génie, la liste de ses œuvres) : Arma, Manfred, Sapho, Le tonnelier de Nuremberg, Le festin de fer, Winkelried.

Andrée LACOMBE, (Andrea FAVEL), + St-Vaast-La-Hougue, 8 septembre 1902.
La science du mécanisme vocal, et l’art du chant.

Louis LACOMBE, Bourges, 26 novembre 1818, + St-Vaast-La-Hougue, 30 septembre 1884.
La conscience calme, allons où Dieu nous mène, léguons tranquillement, notre œuvre à l’avenir. LL.

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Date de la dernière mise à jour : 21 octobre 2023