Christian Albert François Maudet, dit Christian-Jaque, voit le jour le 4 septembre 1904, à Paris (19ème). C’est le fils d’Édouard Maudet, directeur de fonderie, et de Joséphine Beaumer. Il suit sa scolarité au collège Rollin à Paris.
Il fait ensuite des études d’architecture à l’École nationale supérieure des beaux-arts et à l’École nationale supérieure des arts décoratifs. En 1924, il dessine des affiches de cinéma pour une compagnie américaine, la First National, en collaboration avec Jacques Chabraison. Ils signent leurs travaux de leurs prénoms accolés : Christian-Ja(c)que(s).
Christian-Jaque conserve ce pseudonyme lorsqu’il devient, deux ans plus tard, journaliste pour la revue Cinégraph. Il est ensuite décorateur de cinéma, de 1927 à 1931.
Devenu réalisateur, sa filmographie, d’une longévité exceptionnelle, est impressionnante. De 1932 (Le bidon d’or) à 1977 (La vie parisienne), il réalise pour le cinéma six courts-métrages, trois sketches et cinquante-neuf longs métrages. Il en coréalise trois autres et en laisse autant inachevés. De 1968 à 1985, il travaille sur une soixantaine de téléfilms.
Parmi les acteurs qu’il dirige figurent : Fernandel, Albert Préjean, Mistinguett, Erich von Stroheim, Michel Simon, Raymond Rouleau, François Périer, Harry Baur, Renée Faure, Bernard Blier, Jean-Louis Barrault, Renée Saint-Cyr, Jules Berry, Micheline Presle, Louis Jouvet, Viviane Romance, Edwige Feuillère, Jean Marais, Gérard Philipe, Daniel Gélin, Maria Casarès, Charles Boyer, Pierre Brasseur, Gina Lollobrigida, Sophia Loren, Danielle Darrieux, Martine Carol, Claudia Cardinale, Jean-Louis Trintignant, Michel Piccoli, Brigitte Bardot, Jacques Charrier, Francis Blanche, Robert Hossein, Marina Vlady, Via Lisi, Bourvil, Annie Girardot, Alain Delon, Jean Yanne, le chanteur Mouloudji, etc.
Sous l’Occupation, il réalise deux films pour la compagnie allemande Continental-Films : L’Assassinat du père Noël et La Symphonie fantastique. Ceux-ci rencontreront un énorme succès. Christian-Jaque finit la guerre dans les rangs des FFI.
Avec Martine Carol, il tourne six films mettant en valeur la beauté de sa femme : Lucrèce Borgia (1953), Madame du Barry (1954), Nana (1955) et Nathalie (1957)… En 1959, il réalise Babette s’en va-t-en guerre avec la toute jeune Brigitte Bardot.
Il a été marié six fois : à Germaine Spy (3 février 1931-12 juillet 1938), Simone Renant (19 juin 1940-11 mai 1944), Renée Faure (18 février 1947-15 juillet 1953), Martine Carol (15 juillet 1954-13 mai 1959), Laurence Christol (24 novembre 1961-2 octobre 1983) et Denise Morlot (1992-8 juillet 1994).
Christian-Jaque meurt d’une crise cardiaque le 8 juillet 1994. à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Il repose avec Charles Bauer, dit Charlie, (1904-1975), chef opérateur, et René Guissart (1929-2014), rameur olympique, sans que nous connaissions le lien entre eux.
Distinctions : chevalier de la Légion d’honneur, officier de l’ordre national du Mérite, Croix de guerre 1939-1945, commandeur des Arts et des Lettres.
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur), Wikipedia. Date de création : 2016-02-21.