Monument aux morts Garibaldiens de 1914-1918
Italie

Alors que l’Italie n’est pas encore entrée en guerre, 2 000 volontaires italiens s’engagent au service de la France. Ils constituent la Légion garibaldienne commandée par Peppino Garibaldi, petit-fils de Giuseppe Garibaldi.

Son frère Ricciotti Garibaldi est officier à l’état-major du régiment. Son deuxième frère, Bruno, sert au 3ème bataillon, alors que Sante Garibaldi est sous-lieutenant du 2ème bataillon. Enfin, Costante Garibaldi est adjudant à la 10ème compagnie du 3ème bataillon.

Créée officiellement le 5 novembre 1914, sous le nom de 4ème régiment de Marche du 1er régiment de la légion étrangère, la légion garibaldienne sait se couvrir de gloire en Argonne. Ses volontaires, autour des petits-fils de Garibaldi, sont de véritables héros.

Le 17 décembre 1914, on les regroupe sur l’Argonne où ils séjournent jusqu’au 24 décembre. Ils montent en ligne la nuit même de Noël. Le 26 décembre 1914, ils partent à l’attaque au du bois de Bolante aux cris de « Viva Italia, Vive la France ». Leur tunique verte déboutonnée laisse voir la légendaire chemise rouge.

Bruno Garibaldi décède le 26 décembre 1914 et on rapatrie à Rome sa dépouille. Lors de l’enterrement, la famille Garibaldi apprend la mort d’un second fils, Costante. Constance Hopcraft, leur mère, dans la stupeur générale, se serait écriée « Il me reste encore cinq fils à donner à la France ! »

Les unités garibaldiennes subissent de lourdes pertes : 150 morts et 300 blessés ! Le 8 janvier 1915, on envoie les survivants de la légion garibaldienne à la Haute-Chevauchée où la situation est critique. Leurs charges héroïques permettent de rétablir la situation et de reprendre une partie du terrain perdu.

Le 11 janvier 1915, les Garibaldiens, dont les effectifs ont fondus, à cause de la mort, des blessures et de la maladie, sont envoyés au repos. On dissout la légion le 5 mars 1915.

Après l’entrée en guerre de l’Italie, on renvoie ces soldats à l’armée italienne, contre la volonté de la majorité d’entre eux. Certains sont même reconduits à la frontière, encadrés par des gendarmes afin d’être remis aux autorités italiennes !

Lazare Ponticelli, dernier ancien combattant français de la Grande Guerre, fit partie des Volontaires Garibaldiens et a participé aux combats d’Argonne.

Sources : -. Date de création : 2020-12-25.

Monument

Le monument, érigé en 1934, est l’œuvre du sculpteur italien Alberto Cappabianca.

Sur un piédestal, la statue, en marbre, grandeur nature, d’une femme coiffée du bonnet phrygien regardant un homme, nu allongé, dont elle tient la tête sur son genou. C’est la République réconfortant un blessé.

A droite et à gauche de l’inscription, figure un bas-relief représentant un flambeau avec l’inscription « Justitia » (Italien : Justice). A l’arrière du monument sont gravés tous les noms des soldats morts.

Inscriptions :

Aux, garibaldiens de l’Argonne, et, volontaires italiens, morts pour la France, 1914 et 1918, dans tous les combats, pour la liberté.

La France s’agenouille auprès de lui, regarde et grave se relève en disant il meurt bien. Ed. Rostand.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 21 octobre 2023