Charles Nicolas Fabvier voit le jour le 10 décembre 1782, à Pont-à-Mousson (Meurthe et Moselle). Il rejoint le camp de Boulogne puis participe à la prise d’Ulm préalable à Austerlitz. Il y est le plus jeune officier décoré de la grande Armée, comme il sera, en 1813, son plus jeune colonel. Après avoir fait Austerlitz, il suit Gardanne auprès du Chah et fonde l’arsenal d’Ispahan (1807).
Il est volontaire dans l’armée polonaise en 1809 et combat avec Poniatowski à Cracovie (1812). Capitaine, il est aide-de-camp de Marmont, duc de Raguse, en Espagne en 1811. Il se fait remarquer pendant la campagne de la Moskowa en Russie en 1812 où il est promu chef d’escadron. Puis, en Saxe, il s’illustre à Dresde où il devient colonel en 1813 puis chef d’État-major du 11ème corps d’armée.
Il prend part à la Défense de Paris en 1814. A la Restauration, en 1815, il se rallie à Louis XVIII. Il devient le chef d’état-major de Marmont, duc de Raguse, en 1819. Puis, devant les excès de la politique ultra-royaliste, il quitte la France en 1822, il se rend en Grèce où il soutient l’indépendance.
Malgré ses faibles effectifs (1 000 hommes environ), cet embryon de l’armée régulière grecque joue un rôle de catalyseur dans la guerre d’Indépendance. Assiégé dans l’Acropole qu’il est parvenu à enlever en octobre 1826, Fabvier défend Athènes contre les Turcs jusqu’en février 1827, puis participe à d’autres opérations, notamment à Chio, avant de regagner la France en 1830.
Louis-Philippe le nomme gouverneur militaire de Paris. Il est chef d’état-major du général Gérard, futur maréchal de France (1830-1831). En 1839, il est promu lieutenant-général, membre des Comités supérieurs d’Infanterie et d’état-major, puis général de division et ambassadeur à Constantinople en 1848.
Il se fait élire député de la Meurthe en 1849. Le général Fabvrier décède le 15 septembre 1855, à Paris.
Extrait (des Orientales de Victor Hugo, 1827) : « Commande-nous, Fabvier, comme un prince invoqué ! Toi qui seul est au poste où les rois ont manqué, Chef des hordes disciplinées, Parmi les grecs nouveaux ombre d’un vieux romain, Simple et brave soldat, qui dans ta rude main D’un peuple as pris les destinées ! »
Titres : baron de l’empire 1813, après la bataille de Hanau), Pair de France (1845). Distinctions : grand-officier de la Légion d’honneur (dossier non disponible dans la Base Léonore).
Hommages : Une série de timbres postaux grecs le représente.
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2007-01-27.