MARINOVITCH Pierre (1898-1919)
France

« Le benjamin des as »

Pierre Marinovitch (Petar Marinović) voit le jour à Paris, le 1er août 1898. C’est le fils de Bélisaire Marinovitch et d’Agrippine de Bronkov. Son père est serbe et sa mère est russe, de souche polonaise. Jovan Marinovitch, son grand-père, a été premier ministre de Serbie en 1873 et 1874, puis ambassadeur de Serbie en France de 1879 à 1889. Son arrière-grand-père était le richissime négociant Miša Anastasijevitch.

Il suit ses études en France et en Irlande et parle plusieurs langues : l’anglais, le russe, le serbo-croate et l’allemand. Le 12 février 1916, à dix-sept ans, il s’engage dans l’armée. Breveté pilote le 15 novembre 1916, il rejoint l’escadrille 38, en mars 1917. Mais il tombe alors gravement malade et fait plusieurs mois d’hôpital.

Rétabli, il rejoint l’escadrille 94, près de Châlons-en-Champagne (Marne). Il passe maréchal-des-logis, le 26 juillet 1917. Le 8 septembre, il obtient sa première victoire en abattant un Albatros D V allemand, à Saint-Hilaire-le-Petit (Marne). Le 5 décembre, avec un Nieuport 24, il force un Rumpler C à s’écraser près à Mourmelon-le-Grand (Marne), où l’équipage est fait prisonnier.

Le 22 décembre, il abat un Rumpler C, à Pont-Faverger (Marne), et le 1er janvier 1918, un autre Rumpler C à Beine (Marne). Pierre Marinovitch passe adjudant le 20 février 1918. Le 26 mars, il attaque un biplace allemand vers Caurel (Marne).

Son escadrille adopte, à ce moment-là, son insigne, un squelette avançant avec une faux, dessiné par le pilote André Martenot de Cordoux. Le 15 mai, il attaque un Rumpler allemand de reconnaissance qui avait pénétré jusque dans la région de Poix (Somme). Il oblige l’équipage à atterrir dans les lignes françaises vers Esserteaux (Somme). Les deux officiers allemands, les lieutenants Fricke et von Bülow, sont faits prisonniers après avoir fait exploser leur avion.

Le 19 mai 1918, Pierre Marinovitch abat un Rumpler C, à Moreuil (Somme). Le 31 mai, il oblige un Rumpler allemand à se poser vers Villers-Cotterêts (Aisne). Le même jour, il abat un triplan Fokker Dreidecker I qui s’écrase dans les lignes françaises.

Le 3 juin, en patrouille avec le sous-lieutenant André Martenot de Cordoux, il attaque plusieurs fois un biplace qui est contraint d’atterrir vers la Ferté-Milon (Aisne). Le 5 juin, toujours ensemble, ils abattent un autre biplace au-dessus de Parcy-et-Tigny (Aisne).

C’est à ce moment que les premiers articles de presse parlent de lui et que le journaliste Jacques Mortane le surnomme « le benjamin des as ». Continuant ses combats, Pierre Marinovitch abat le 9 juin 1918 un biplace à Saint-Paul-aux-Bois (Aisne) mais revient avec trois balles et un éclat d’obus dans son SPAD 13.

Le 1er juillet, il abat un autre Rumpler C vers Monnes (Aisne). Puis, le 15 juillet, il abat un Rumpler C à Moronvilliers (Marne), et le même jour, un monoplace de chasse. Pierre Marinovitch compte alors 14 victoires homologuées et il n’a pas encore 20 ans !

Le 17 août, il abat successivement deux avions : un biplace puis un Fokker Dreidecker VII à Roye (Somme). Ensuite, il dégage un camarade aux prises avec deux Fokker Dreidecker VII qui le poursuivent mais il rentre avec de nombreuses balles dans son SPAD.

Le 5 octobre, il abat un biplace qui tombe en flammes à Challerange (Ardennes). Le 18 octobre, il abat un biplace qui s’écrase dans ses lignes et dégage un SPAD 13 de l’escadrille 153 en fâcheuse posture.

Le 20 octobre, il devient sous-lieutenant. Le 27 octobre, il abat un Fokker D VII à Le Thour (Ardennes). Son adversaire était probablement le Vfw Karl Schlegel du Jasta 45, tué dans ce secteur. Le 3 novembre 1918, en patrouille, il attaque plusieurs biplaces de combat qui mitraillent les troupes au sol. Plusieurs de ces avions vont aller au tapis. Ces deux victoires sont ses deux dernières.

Le 4 novembre, la patrouille est sévèrement attaquée. Il dégage l’adjudant Emile Picard, attaqué par un Fokker Dreidecker VII. Globalement, on le crédite de 21 victoires aériennes et de cinq autres probables, mais non  homologuées.

Le 2 septembre 1919, son avion s’écrase alors qu’il fait une démonstration de voltige en présence du roi Albert Ier et de la reine Élisabeth, sur l’aérodrome d’Evere (Belgique). Il meurt le jour-même à l’hôpital militaire de Bruxelles (Belgique).

Distinctions : chevalier de la Légion d’honneur (26 juillet 1918) ; médaille militaire (10 janvier 1918) ; croix de guerre avec six citations (1918).

Sources : Wikipedia. Date de création : 2022-09-19.

Photos

Monument

Inscriptions :

SLT Pierre MARINOVITCH, pilote aviateur, Benjamin des as de la grande guerre, 25 victoires officielles, légion d’honneur, médaille militaire, croix de guerre, 14 palmes, né le 1.8.1898 à Paris, mort le 2.9.1919 à Bruxelles. Victime de son courage et de son amour pour le pays.

Bélisaire MARINOVITCH, chevalier de la légion d’honneur, né le 9 juillet 1857, à Belgrade, décédé le 2 juillet 1916, à Paris.
Agrippine, MARINOVITCH, née de BRUNENKEFF, 1872-1928.
Jean MARINOVITCH, 1891-1945.
Manon MARINOVITCH, […].

Mme Vve MARINOVITCH, […]
Pierre Jean, MARINOVITCH, 14 février 1929, 28 mars 1998.
A la mémoire de, Dora LOBADOWSKY, née […], décédée […], 1894-1924.
Jeannette MARINOVITCH, 1919-[…].

Manon MARINOVITCH, 1899-1987.
Pcesse Daria TCHOLOKAIEFF, 1900-1974.
Nicolas MARINOVITCH, 1892-1965.

Dolly DESCOUST, née MARINOVITCH, 1925-1985.
Nicolas, LOBADOWSKY, 1919-2014.
Ruth, LOBADOWSKY, née HOFER, 1922-2017.
Boris, MARINOVITCH, 1929-2009.

Photos


Date de la dernière mise à jour : 28 octobre 2022