BONNAMOUR George (1866-1954)
France

photo par Walery, 1899, dans l'Almanach de la Patrie Française pour 1900, Paris, 1899

(Pierre Gilbert) George Bonnamour voit le jour le 20 février 1866. C’est le fils de Michel Bonnamour, maître d’hôtel, et de Marianne née Enjol, résidant à Paris (9ème).

Après des études classiques, il rentre à l’École des langues orientales, puis se consacre aux lettres. Il collabore activement aux revues littéraires La Plume puis La Revue indépendante où il acquiert une renommée dans les milieux de la jeune littérature.

Le mari de Colette, Willy, observe que :

« George Bonnamour dirige avec vigueur et persévérance La Revue indépendante. Il y rabroue l’outrecuidance de certains symbolistes improductifs, fouaille leurs pirouettes, dénonce la stupidité de leurs métaphores. »

Membre de la Société des gens de lettres, il publie avec un ami — sous les noms de Gaston et Jules Couturat — Songe d’une nuit d’hiver, en 1891. Il écrit ensuite les romans Fanny Borat (1891) et Représailles (1892), qu’il adapte en pièce de théâtre pour la Comédie-Parisienne avec un certain succès, en 1895.

Il publie ensuite deux études de caractères, Trois femmes (1893) et Trois hommes (1894). Son livre suivant, remarqué par le public, Les Trimardeurs (1896), est un roman sur la révolte et les milieux anarchistes. Puis il écrit deux recueils de contes et de nouvelles, La Misère humaine (1897) et La Gloire (1898).

Ses œuvres paraissent dans les grands quotidiens parisiens comme Le Gaulois, Le Figaro, L’Événement ou encore La Liberté. Il est l’objet d’un des poèmes des Dédicaces de Paul Verlaine.

Membre de l’Association des journalistes parisiens, il collabore tout d’abord pour La cocarde de Maurice Barrès, en 1894. Il est ensuite journaliste pour L’Écho de Paris, au moment où l’Affaire Dreyfus éclate. Sous le pseudonyme de Georges Bec, il couvre le procès d’Émile Zola, puis le procès de Dreyfus, à Rennes.

De plus, il mène dans les colonnes du journal une vive campagne pour défendre l’honneur de l’armée française et s’opposer à la révision de la condamnation de Dreyfus. Il publie deux ouvrages sur l’Affaire : Le Procès Zola (1898) et Étude du bordereau (1899)2.

George Bonnamour revendique sa liberté d’expression :

« Nous traversons une crise de pudeur, d’honnêteté soudaine et de vertu féroce. Froidement, lentement, solennellement, à coups précis, calculés, mécaniques, d’arrêts de jugements et d’amendes, on étrangle la liberté …
J’estime que c’est un droit pour un écrivain d’outrager dans ses livres, autant qu’il lui plaît et comme il lui plaît, des idées, des théories, des dogmes auxquels il ne croit pas. »

Son engagement antidreyfusard le fait adhérer à la Ligue de la patrie française à sa fondation, en décembre 1898. Il en devient délégué-général et parcourt alors la France pour y donner des conférences.

Le 23 février 1899, aux funérailles de Félix Faure, George Bonnamour est aux côtés de Paul Déroulède quand ce dernier tente d’entraîner le général Roget vers le Palais de l’Élysée.

Aux élections législatives de 1902, il se présente dans l’arrondissement de Saint-Claude (Jura) comme candidat nationaliste contre le député sortant, Émile Cère, du Bloc des gauches. Mais son adversaire le bat.

George Bonnamour s’éteint en 1954.

Sources : -. Date de création : 2010-07-09.

Photos

Monument

Le monument est orné d’un médaillon en bronze de Georges, signé mais de façon illisible.

Inscriptions : BONNAMOUR HOWE

Pauline HOWE, 1864-1959.

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Date de la dernière mise à jour : 27 octobre 2022