Henri Amédée Mercure, comte de Turenne, marquis d’Aynac, nait le 23 septembre 1776 à Pau (Basses-Pyrénées).
Il est présenté de minorité, en 1779, à l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem mais ne prononcera jamais ses vœux à l’Ordre et se mariera en 1799. Lors de la Révolution française, il refuse d’émigrer et veut reprendre du service militaire. Mais, incarcéré à Lyon pendant la Terreur, on ne le remet en liberté qu’à la chute de Robespierre. Il sert alors à l’armée des Pyrénées occidentales.
Le décret de 1794 contre les nobles le force à quitter l’armée. Il reste dans la vie privée jusqu’à la proclamation du Premier Empire et il est l’un des premiers à s’y rallier. Tandis que sa femme devient dame du palais de l’impératrice Joséphine, Napoléon l’attache à sa personne comme d’officier d’ordonnance. Il fait donc en cette qualité la campagne de Prusse de 1806.
Nommé chef d’escadron après Tilsitt, il doit rapporter en France les drapeaux pris à l’ennemi. Il sert ensuite en Pologne (1807), au Portugal, en Espagne où il passe chef d’escadron. Il commande en Autriche un régiment de cavalerie, puis se voit confier une mission en Italie.
Chambellan de l’Empereur après la bataille de Wagram (1809), il devient premier chambellan et maître de la garde-robe en 1812. Puis il passe colonel pendant la campagne de Russie. Il suit Napoléon pendant la campagne de France, assiste aux adieux de Fontainebleau, mais ne peut obtenir l’autorisation d’accompagner l’Empereur à l’île d’Elbe.
Louis XVIII le nomme sous-lieutenant aux mousquetaires gris, mais il se démet de ces fonctions. Durant les Cent-Jours, il reprend son service auprès de l’Empereur, puis devient général de brigade le 3 juin 1815. Il assiste aux batailles de Ligny et de Waterloo, où il tente des efforts désespérés contre les gardes anglaises.
La seconde Restauration lui supprime ses titres et ses fonctions. Il voyage alors à l’étranger, par autorisation du ministre de la Guerre d’août 1815 à août 1816, date à laquelle il est admis à la demi-solde. Mais, en raison du grand nom qu’il porte, il rentre bientôt en grâce. Il passe alors maréchal de camp honoraire, le 31 octobre 1829.
Il se rallie à la monarchie de Juillet. Alors, il prend quelque temps, une part assez importante aux travaux de la Chambre haute, surtout aux questions relatives à l’organisation militaire. Frappé de cécité au bout de quelques années, il termina ses jours à la retraite. Il meurt à Paris en 1852.
Titres : Comte de l’empire (11 novembre 1813), Pair de France (2 juin 1815, annulé puis de nouveau le 19 novembre 1831). Distinctions : chevalier (28 juin 1807), officier (18 août 1813), commandeur (28 novembre 1831), grand-officier de la légion d’Honneur (8 février 1832) ; chevalier de Saint-Louis ; chevalier de la Réunion ; chevalier de Malte ; chevalier du Mérite Militaire de Maximilien Joseph de Bavière.
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2007-01-30.