(Jean) Louis Greppo voit le jour à Pouilly-le-Monial (Rhône) le 8 janvier 1810. C’est fils d’un vigneron. Il quitte sa famille à l’âge de 14 ans et se rend à Lyon (Rhône) pour y apprendre le métier de tisseur. Il commence, alors, à faire de l’agitation républicaine et à se mêler aux mouvements populaires.
Louis Greppo prend part aux événements de 1830 et aux émeutes qui ensanglantent Lyon, le 21 novembre 1832 et le 9 avril 1834. Membre de plusieurs sociétés secrètes, c’est un des chefs de l’association des « Mutuellistes », chef d’atelier dans une soierie où il exerce une grande influence sur les ouvriers.
Le 23 avril 1848, il se fait élire représentant du Rhône à l’Assemblée constituante. Il siège à l’extrême-gauche et fait partie du comité du travail.
Il vote pour le bannissement de la famille d’Orléans, contre le décret sur les clubs, contre les poursuites contre Louis Blanc et Caussidière, pour l’abolition de la peine de mort, pour l’impôt progressif, pour l’incompatibilité des fonctions, pour l’amendement Grévy, contre la sanction de la Constitution par le peuple, pour le droit au travail, contre l’ensemble de la Constitution, contre la proposition Rateau, contre la campagne de Rome, pour la mise en accusation du président et des ministres.
Le 13 mai 1849, il se fait réélire par le même département à la Législative. Il se signale par sa violente opposition au nouveau pouvoir et par l’appui qu’il prête à la demande de mise en accusation du ministère, à l’occasion du siège de Rome, déposée le 11 juin 1849 par Ledru-Rollin. Aussi, le 2 décembre 1851, on l’expulse. Il fuit alors en Belgique, puis en Angleterre. Il ne revient en France qu’après l’amnistie de 1859.
Louis Greppo est impliqué, vers la fin de l’empire, avec Miot et 52 autres accusés, dans un procès politique pour association secrète. Mais il est acquitté. Après le 4 septembre 1870, il devient maire du 4ème arrondissement de Paris. Il donna sa démission au mois d’octobre suivant et est remplacé par Vautrain.
Elu, le 8 février 1871, représentant de la Seine à l’Assemblée nationale, il signe, après le 18 mars, la proclamation des maires et députés de Paris. Il se mêle activement aux tentatives de conciliation entre Versailles et la Commune. A l’Assemblée, il prend place à l’extrême gauche.
Il vote contre la paix, l’abrogation des lois d’exil, le 24 mai, la démission de Thiers, la prorogation des pouvoirs du Maréchal, la loi des maires, et le ministère de Broglie. Mais il est pour l’amendement Barthe, le retour à Paris, la dissolution, l’amendement Wallon et les lois constitutionnelles.
Nommé, le 20 février 1876, député du 12ème arrondissement de Paris, il devient vice-président de son groupe. Il vote l’amnistie pleine et entière, fait partie de l’opposition au 16 mai et des 363. Réélu, le 14 octobre 1877, dans le même arrondissement, il se rapproche des opportunistes. Après les élections du 21 août 1881, qui le ramènent à la Chambre, il soutint les opportunistes au pouvoir.
Il meurt à Paris, le 27 août 1888. Il repose avec le ministre Emile Ogier (1862-1932), mari de sa petite-fille.
Publications :
- Catéchisme social (1848), exposé sommaire de la doctrine de la solidarité ;
- Réponse d’un socialiste à M. le maréchal Bugeaud (1848).
Sources : Wikipedia. Date de création : 2009-12-21.