Auguste Étienne Marie Gourlez, baron de Lamotte, nait le 5 avril 1772. Lieutenant général, on le met aux arrêts pour négligence dans le service pendant la campagne de Portugal, en mars 1811. On le renvoie en France puis on le met à la retraite, en mars 1812. Il envoie une supplique à l’empereur pour obtenir sa remise en activité.
Dans cette missive, Lamotte fait remonter les « persécutions » auxquelles il est en butte, à l’automne 1810, après l’échec de l’attaque sur Bussaco, et un mot mal interprété sur le maréchal Ney, duc d’Elchingen. Puis, à l’affaire d’Espinhal, Lamotte fait un mouvement que le maréchal blâme sévèrement, et peu après, il mécontente le maréchal en donnant des chevaux au général Foy.
Enfin arrive l’affaire de Foz de Aruce (15 mars 1811), dont le général explique le détail, et dont il fournit un plan : c’est une déroute. Le lendemain, Lamotte reçoit l’ordre de remettre le commandement de ses troupes à un colonel. Il accourt près du maréchal Ney. Il a alors avec lui un échange très vif, Ney lui faisant ce reproche :
« Général c’est parce qu’après avoir quitté votre position sans ordre, et après avoir passé le défilé, vous êtes venu le repasser par un mouvement insensé pendant que les troupes faisaient leur retraite par mon ordre, et que vous les avez culbutées dans la rivière ».
Le maréchal Ney le menace de son pistolet. Le lendemain, celui ci envoie une dénonciation contre Lamotte, qui, ensuite, cherche en vain à se justifier.
Parmi les pièces à conviction figure sa propre correspondance, des lettres du maréchal Ney, des généraux Ferey, Fririon, Montbrun, Lhuillier, du maréchal Berthier, ainsi que des certificats médicaux. Il joint à sa supplique un état de ses services depuis 1792, et des extraits de lettres. Le général Gourlez s’éteint à Paris, le 8 mai 1836.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2009-08-23.