Le comte Antoine Français, dit de Nantes, voit le jour à Beaurepaire (Isère), le 17 avril 1756. Il occupe le poste de Directeur des douanes à Nantes lorsqu’il se fait élire, en 1791, à l’Assemblée législative par le département de la Loire-Inférieure. Antoine Français de Nantes se signale par de violentes attaques contre la ferme générale, le pape et les prêtres.
Il ne se fait pas réélire à la Convention. Sous la Terreur, on le poursuit comme Girondin et il doit se cacher dans les Alpes. En 1798, il se fait élire au Conseil des Cinq-Cents par le département de l’Isère et devient l’un des secrétaires de cette assemblée. L’année suivante, il vote contre le Directoire.
Sous le Consulat, il devient préfet de la Charente-Inférieure après le 18 brumaire, puis conseiller d’état. Il fait partie de la Section de l’Intérieur du Conseil d’état. En 1804, il devient directeur général des droits réunis (contributions indirectes). En 1814, il se retire de la vie publique. De 1819 à 1822, il représente le département de l’Isère à la chambre des députés.
Le nom de Français de Nantes est davantage connu par les éloges que lui adressent les hommes de lettres qu’il protège et secourt que par ses œuvres nombreuses personnelles. Il habite de 1827 à 1832 un hôtel particulier rue d’Antin, où il reçoit notamment le général Merlin, Joseph Droz, Pierre François Tissot, Charles François Lebrun, Casimir Delavigne.
Vers la fin de sa vie il s’occupe surtout d’agriculture. Pendant qu’il est directeur des droits réunis, Antoine Français de Nantes recueille dans ses bureaux beaucoup de gens de lettres que la révolution française a atteints. Il s’éteint à Paris, le 8 mars 1836.
Œuvres :
- Le Manuscrit de feu M. Jérôme (1825) ;
- Recueil de fadaises composé sur la montagne à l’usage des habitants de la plaine (1826) ;
- Voyage dans la vallée des originaux (1828) ;
- Tableau de la vie rurale, ou l’agriculture enseignée d’une manière dramatique (1829).
Titres : comte de l’Empire, pair de France.
Distinctions : chevalier (02 octobre 1809), commandeur (14 juin 1804), grand-officier de la Légion d’honneur (30 juin 1811).
Sources : Archives départementales de l’Isère ; Wikipedia ; Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2007-11-21.
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