Charles Emile Lévy, connu sous le nom d’Emile Waldteufel, voit le jour le 9 décembre 1837 à Strasbourg (Bas-Rhin). Il appartient à une famille de musiciens, le fondateur en étant Moïse Lévy, musicien ambulant à Bischheim en Alsace. C’est lui qui choisit le pseudonyme de Waldteufel.
Un de ses fils, Lazare (1801-1884), est pianiste et professeur de chant. Il a deux fils, Isaac, dit Léon et Charles Emile qui est le plus talentueux et le plus brillant de la lignée. La famille monte à Paris en 1844. Emile s’inscrit au conservatoire pour y apprendre le violon.
Il a Jules Massenet comme camarade de classe. De par sa formation, Emile Waldteufel compose toutes ses œuvres au piano avant de les transcrire pour l’orchestre. Tout le monde connaît le traditionnel concert du «Nouvel An» à Vienne, où sont brillamment exécutées les polkas et valses des Strauss. Au même titre, Emile Waldteufel est réputé pour ses bals impériaux voulus par l’impératrice Eugénie.
Elle le hisse au poste de directeur des bals impériaux, en 1865, et c’est son pianiste attitré. C’est un travailleur acharné, ce qui lui vaut le soutient et la reconnaissance d’Hector Berlioz et de Charles Gounod qui qualifie la musique d’Emile Waldteufel de «Strauss en plus français».
C’est lui qui organise les fameuses soirées dansantes de Biarritz et de Compiègne. A partir de 1867, son orchestre anime les bals des Tuileries, puis à l’Elysée après la guerre de 1870. Le prince de Galles, le futur Edouard VII, le remarque et lui propose de le faire connaître en Angleterre.
Il signe un contrat avec une grande société d’édition londonienne : «Hopwood et Crew». C’est ainsi qu’on le joue lors des bals de la Reine Victoria, à Buckingham Palace. Il y domine de sa musique pendant des années. Sa célèbre composition «Les Patineurs» en 1882, lui ouvre la porte à la consécration mondiale.
On le joue à Londres, à Berlin et à Paris jusqu’à l’aube du 20ème siècle. En 1873, il occupe le poste de directeur des bals de la présidence. C’est le musicien de l’aristocratie européenne. De nos jours, l’utilisation comme générique de l’émission télévisée française «Ciné-Club», a permis sa redécouverte à la fin du 20ème siècle. Il décède le 12 février 1915.
Pour écouter la valse des patineurs