MALBERG Henri (1930-2017)
France

Henri Malberg voit le jour le 26 janvier 1930, à Paris, de parents juifs polonais immigrés, tous deux petits artisans. Son père, Ignace, a été mineur de fond. A Paris, il ouvre un atelier de cuir et peaux dans le quartier de Belleville.

Sa famille échappe de peu à la Rafle du Vél-d’hiv et parvient à se cacher dans l’atelier de la famille Fiszbin. Ils parviennent à passer en zone sud mais, en 1943, la famille est arrêtée et internée à Douadic (Indre). Libérée en 1944, elle revient à Paris. Henri adhère alors à l’Union de la Jeunesse Républicaine de France (la jeunesse communiste) et devient un militant très engagé.

Dans l’enthousiasme des engagements ouvriers pour la reconstruction, après la Libération, Henri peut bénéficier d’une formation accélérée de tourneur. Il la fait au centre Bernard Jugault, créé par le syndicat des métallurgistes CGT parisiens. Sa participation à une manifestation contre la guerre d’Indochine lui vaut une arrestation et une condamnation à un mois de prison en 1949.

Ouvrier métallurgiste dès ses 18 ans, il devient permanent du Parti Communiste peu de temps après la fin de son service militaire, en 1952. Il est alors actif dans les luttes anticolonialistes. En 1961, il devient le secrétaire politique (directeur de cabinet) de Waldeck Rochet. Il occupe cette fonction jusqu’en 1965, quand il se fait élire conseiller municipal du 20e arrondissement de Paris.

Chargé à la fédération parisienne du parti du travail politique en direction des intellectuels, il fait le lien entre le parti et les étudiants du Quartier latin pendant Mai 68. En décembre 1972, il entre au comité central du Parti Communiste Français (PCF). Là, il s’occupe de la propagande, sous la responsabilité de René Piquet.

Ses contacts aisés avec les intellectuels et les universitaires l’amènent, en 1976, à la tête de l’hebdomadaire France nouvelle, où il remplace Francette Lazard. À la phase d’ouverture de l’eurocommunisme (1975-1977) succède la rupture de l’union de la gauche après 1977.

En 1979, lors de la crise de la fédération parisienne du PCF, il remplace Henri Fiszbin, avec qui il garde de très bons rapports personnels, à la tête des communistes parisiens. Alors qu’Henri Fiszbin prônait la poursuite d’une politique d’union de la gauche, il fait prévaloir, avec Paul Laurent, la nouvelle ligne nationale de rupture avec le PS.

Il dirige la fédération jusqu’en 1995. Engagé pour la défense des classes populaires contre la spéculation foncière, notamment dans son quartier de Belleville, il se fait élire au Conseil de Paris en 1965. Il y préside le groupe des élus communistes de 1989 à 2001.

En 1995, il relance la revue communiste Regards. Il s’engage aussi pour la défense du quotidien L’Humanité comme président, puis président d’honneur de la Société des lecteurs. Henri Malberg décède le 13 juillet 2017, à Paris.

Publications :

  • Parce que le Parti communiste a un avenir, Pantin, Le Temps des cerises, 2008 ;
  • Incorrigiblement communiste : entretiens avec Céline Landreau et Antonin Vabre, Ivry-sur-Seine, L’Atelier-éditions ouvrières, 2014.

Hommages : Une place porte son nom à Paris (20ème).

Sources : Martelli (Roger) Henri Malberg, une vie dans le Parti ; Wikipedia. Date de création : 2017-07-22.

Photos

Monument

Inscriptions :

MALBERG, Joëlle, 1955-2008.
Christine, 1957-2011.
Francine BARILLET-MALBERG, 1928-2017.
Henri MALBERG, 1930-2017.

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Date de la dernière mise à jour : 29 septembre 2022