Abdul Rahman Ghassemlou voit le jour à Ourmia (Iran), le 22 décembre 1930. Il étudie à Paris et en Tchécoslovaquie. Après avoir terminé son doctorat en économie et obtenu son diplôme, il devient enseignant à Prague et Paris.
Le 16 août 1945, en Iran, les Kurdes fondent leur parti, le PDK-Je. En 1952, Abdul Rahman Ghassemlou retourne en Iran et se consacre au PDK-Je. En 1973, il s’en fait élire secrétaire général. Puis, en 1979, la révolution iranienne chasse le shah Mohammed Reza Pahlavi du trône.
Abdul Rahman Ghassemlou, iranienne du Kurdistan, gagne beaucoup d’influence. Il souhaite un Kurdistan démocratique, car il voit la démocratie comme condition préalable à une région autonome. Le slogan du PDK-Je est : «La démocratie pour l’Iran, l’autonomie pour le Kurdistan. »
Grace à l’action d’Abdul Rahman Ghassemlou, la position de la population kurde reçoit l’attention du monde entier. Il voyage souvent à l’étranger pour parler de la question kurde. Il reçoit également de l’aide d’organisations humanitaires et d’organisations des droits de l’homme.
Mais l’imam Khomeiny ne soutient pas la lutte des Kurdes pour l’autonomie. La première guerre du Golfe qui éclate à cette période, fait beaucoup de mal au Kurdistan, parce que la ligne de front est proche. Après la guerre, l’Iran propose une réunion à Vienne le 28 décembre 1988, pour aborder la question kurde avec le PDK-Je.
Les entretiens durent deux jours et on prévoit une nouvelle réunion en janvier. Là, on évoque l’autonomie pour le Kurdistan mais il reste encore de nombreux détails à élaborer. Abdul Rahman Ghassemlou revient, six mois plus tard, en Europe pour le congrès des socialistes internationaux. Téhéran lui envoie alors une nouvelle proposition de rendez-vous à Vienne.
Cette réunion se tient le 12 Juillet 1989. Un jour plus tard, Abdul Rahman Ghassemlou est assassiné, avec un autre membre de sa délégation, Azar Abdullah Ghaderi, sur le lieu de la négociation par trois balles. A son enterrement, le 20 juillet 1989, à Paris figurent des milliers de kurdes, arméniens, turcs, persans et européens. Parmi eux, il y a des poètes, des médecins, des ministres, des représentants d’organisations humanitaires et des membres du parlement.
Sources : -. Date de création : 2014-08-08.
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