Victor (Louis) Dejeante voit le jour le 28 décembre 1850, à Charonne (Paris, 20ème). Ouvrier chapelier depuis l’âge de 9 ans, il milite rapidement dans les rangs socialistes. En 1876, il adhère au parti ouvrier. En 1880, il fonde la Société générale des ouvriers chapeliers de France. Puis il appartient au Secrétariat national du Travail, qui deviendra le Comité confédéral de la Confédération Générale des Travailleurs (CGT).
En 1893, son programme électoral est plus une charge contre son adversaire qu’un véritable programme. Ensuite, dans les législatures qui suivent, il adopte les positions du parti ouvrier socialiste révolutionnaire, du parti socialiste de France et de la toute jeune Section Française de l’Internationale Ouvrière (SFIO).
Victor Dejeante siège à la Chambre avec les socialistes et a une activité considérable. Il est de ceux qui déposent le plus de propositions. Il appartient à de nombreuses commissions, comme celle du Travail, de l’Amnistie, des Associations et des Congrégations et de celle relative à la séparation des Églises et de l’Etat.
C’est un adversaire résolu «du sabre et du goupillon» et un champion du progrès social. Il ne manque aucune occasion d’affirmer et de défendre ses convictions. Son antimilitarisme le conduit à demander la suppression de toutes les écoles à caractère militaire. Son anticléricalisme lui fait réclamer la suppression des cérémonies religieuses à caractère public.
A quelque titre qu’il intervienne, Intérieur, Justice, Guerre, Guerre, Marine, Colonies, Travaux publics, Commerce et Industrie, etc. .. il se fait le champion de l’amélioration du sort des petits et des humbles. Il tente ainsi de faire de son programme de progrès social une réalité.
Victor Dejeante vote en faveur de la loi sur le droit d’association et pour la séparation de l’église et de l’état. Il s’éteint le 7 décembre 1927, à Paris.
Sources : -. Date de création : 2008-03-19.