Jean-Baptiste Jules Klagmann voit le jour le 1er avril 1810, à Paris. C’est un des élèves du sculpteur néoclassique Jules Ramey à l’école des beaux-arts de Paris. Parallèlement, Jean-Jacques Feuchère l’initie à l’art de la Renaissance. Il débute au Salon de 1831, avec une esquisse de l’Attaque des Titans contre Jupiter.
Après son séjour en Angleterre, il est persuadé qu’il faut préserver le savoir-faire des artisans d’art français. Il pense que ceux ci risquent de se faire concurrencer par l’industrie anglaise. Il dépose donc plusieurs projets qui aboutiront, en 1864, à la création de l’Union centrale des beaux-arts appliqués à l’industrie.
Jean-Baptiste Klagmann en est le premier président honoraire et il figure parmi les trente cofondateurs d’une institution qui fédère artistes et industriels pour favoriser l’industrie de l’art décoratif.
C’est principalement un sculpteur-décorateur. Il travaille pour la porte des Séances du Sénat et les boiseries de son hémicycle. Il réalisa aussi les décorations de la deuxième Salle Favart de l’Opéra-comique à Paris. Dans les années 1840, il réalise les quatre fontaines représentant les quatre fleuves de France (Garonne, Loire, Saône, Seine) pour la fontaine du square Louvois à Paris, conçue par l’architecte Louis Visconti.
Pour la commande royale de la série des Reines de France et Femmes illustres, pour le Jardin du Luxembourg à Paris, il réalise une statue de sainte Clotilde. Dans le registre des arts décoratifs, il fournit certains modèles de pièces pour le grand surtout de table que réalise Claude Aimé Chenavard pour le duc d’Orléans à partir de 1834, avec les sculpteurs Antoine Louis Barye et Jean-Jacques Feuchère.
En 1848, Jean-Baptiste Klagmann est nommé membre du Conseil supérieur de perfectionnement des manufactures des Gobelins, de Beauvais et de Sèvres. Il séjourne à Londres, vers 1851 et, sous le Second Empire, participe au chantier du Nouveau Louvre, aux agrandissements du Palais-Royal et de la Comédie française ainsi qu’à la réfection de la fontaine de Léda.
Néanmoins, il continue à travailler pour les arts décoratifs, dessinant une épée commandée par la Ville de Paris pour le comte de Paris, un vase de François Désiré Froment-Meurice, offert par la Ville de Paris à l’ingénieur Emmery, et une coupe en ivoire d’Alessandri. Il travaille aussi pour Duponchel (coupe et candélabres avec nymphes et tritons pour l’exposition de 1862) et Christofle (surtout d’Isaac Pereire de 1862, en préparation au moment de sa mort).
Le Chant et la Musique couronnant le théâtre municipal de Toulon est un de ses derniers travaux. Il décède le 18 janvier 1867. Il repose avec sa femme, Victoire Estelle, née Barbé (1814-1869).
Œuvres :
- Fontaine Louvois, ornée de quatre allégories : La Garonne, La Seine, La Loire et La Saône, en fonte de fer (1844), square Louvois, Paris ;
- Le Chant et la Musique (1862), groupe sommital du théâtre municipal de Toulon ;
- Façade du théâtre d’Avignon ;
- Les Saintes Femmes au tombeau du Christ, bas-relief en plâtre, église de Mézières-en-Brenne (Indre) ;
- Buste de Pétrarque et buste du roi René, comte de Provence, médaillons en plâtre.
Œuvres décoratives :
- Surtout de table pour le duc d’Orléans (1834) ;
- Coupe et candélabres avec nymphes et tritons (1862) pour l’exposition universelle ;
- Epée pour le comte de Paris ;
- Participation à la décoration de la seconde Salle Favart, à Paris (1840) ;
- Porte des Séances et les boiseries de l’hémicycle du Sénat à Paris.
Distinctions : chevalier de la légion d’honneur (1 janvier 1853).
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2016-03-22.