(Marie Jean) Pierre Flourens voit le jour à Maureilhan (Hérault), le 13 avril 1794. Il fait ses études de médecine à Montpellier (Hérault) et suit notamment les cours d’Augustin Pyrame de Candolle (1778-1841). Il obtient son titre de docteur en médecine en 1813 mais il préfère se consacrer à sa passion, l’histoire naturelle.
Pierre Flourens se rend l’année suivante à Paris avec des lettres de recommandation pour Jean-Baptiste de Lamarck (1744-1829), Étienne Geoffroy Saint-Hilaire (1772-1844) et Antoine Portal (1742-1832).
Flourens s’engage alors dans des recherches sur la physiologie du système nerveux et connaît un début de notoriété scientifique. L’Athénée de Paris l’invite à donner des cours sur la théorie physiologique des sensations, en 1821. À partir de 1825, ses travaux portent sur les effets de lésions chirurgicales du système nerveux.
En étudiant avec précision les conséquences sur le comportement, la motricité ou la sensibilité de lésions appliquées au cerveau de lapins, Flourens veut vérifier la théorie du localisationnisme cérébral. Selon celle ci, le cerveau est composé de régions distinctes impliquées chacune dans une fonction mentale spécifique.
Son expertise lui vaut de venir devant l’Académie des sciences pour trancher le débat, commandité par l’empereur Napoléon Ier, portant sur la phrénologie de Franz Gall. En effet, on critique de plus en plus la scientificité de la phrénologie. Sur la base de ses conclusions, l’Académie décide finalement de juger la phrénologie comme infondée scientifiquement.
Avec François Achille Longet, il effectue des expériences sur les effets de l’éther et du chloroforme sur le système nerveux central des animaux. Flourens devient membre de l’Académie des sciences en 1828 et succède au Collège de France à Georges Cuvier (1769-1832), dont il est ami.
C’est aussi Flourens qui le supplée au Muséum national d’histoire naturelle. En 1830, Cuvier lui fait attribuer les cours d’anatomie humaine au Muséum avant de recevoir la chaire d’Antoine Portal. En 1838, Flourens change de chaire et obtient celle de physiologie comparée. Il devient membre étranger de la Royal Society en 1835.
Il entame alors une carrière politique comme député de l’Hérault, en 1838. Mais ses ambitions sont de courte durée et il est battu en 1839. En 1840, il se fait élire, devant Victor Hugo, à l’Académie Française. Six ans plus tard, Louis-Philippe le fait pair de France. Le 2 juillet 1847, l’Académie de Rouen le reçoit et, en 1855, il obtient la chaire d’Histoire naturelle des corps organisés, au Collège de France.
Après une attaque, en 1864, il se retire de toute activité publique. Il décède à Montgeron (Essonne), le 6 décembre 1867. Il repose avec son fils, Paul Gustave Flourens (1838-1871), professeur au Collège de France.
Marié à la fille du général-baron de l’Empire Clément d’Aerzen, il est aussi le père d’Émile Flourens (1841-1920), ministre des Affaires étrangères de la Troisième République (1886-1888).
Titre : Pair de France (1846).
Sources : Wikipedia. Date de création : 2014-04-25.
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