Ernest Guiraud voit le jour à La Nouvelle-Orléans (Etats-Unis), le 23 juin 1837. Il revient en France pour réparer les insuccès que son père Jean-Baptiste, compositeur et professeur, avait connus lors de concerts. Au Conservatoire, Ernest Guiraud obtient le premier prix de piano, en 1858.
Élève de Barbereau et de Jacques Fromental Halévy, il obtient en 1859, le prix de Rome à l’unanimité. Il donne à l’Opéra-Comique Sylvie (1864), En prison (1869), Le Kobold (1870), Piccolino (1876), Galante aventure (1882).
À l’Athénée, il fait représenter Madame Turlupin (deux actes qui ont un grand succès en 1872). À l’Opéra, il donne le ballet Le Forgeron de Gretna Green (1873). Sa Première suite d’orchestre, exécutée en 1872 aux Concerts populaires, reçoit un bon accueil.
Il se lie d’une vive amitié avec Georges Bizet. Pour lui, il enrichit l’opéra Carmen par des récitatifs en remplacement des dialogues originaux. De même, il achève l’orchestration des Contes d’Hofmann d’Offenbach. Son opéra Frédégonde (1895) est terminé par Camille Saint-Saëns.
Il devient membre de l’Académie des beaux-arts en 1891 et professeur de composition au Conservatoire en remplacement de Victor Massé. Son enseignement est très apprécié et reconnu. Parmi ses élèves figurent Paul Dukas, Erik Satie, Claude Debussy, André Gedalge…
Il est extrêmement compétent au niveau de l’harmonie et de l’orchestration. Ernest Guiraud décède à Paris, le 6 mai 1892.
Distinctions : chevalier de la Légion d’honneur (5 aout 1878).
Sources : Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, 1908, p. 186 ; Base Léonore (Légion d’honneur) ; Thierry Engels. Date de création : 2017-01-18.