Auguste Affre, dit Gustarello, voit le jour le 21 octobre 1858, à Saint-Chinian (Hérault). Son père, Auguste Pascal Affre est tisserand et sa mère se nomme Marie-Claire Cros. Le jeune Affre est élevé chez les frères Maristes, au pensionnat Saint-Joseph. Ce pensionnat est aussi une école publique et le demeure jusqu’en 1882.
Le 5 mai 1881, Auguste Affre épouse la fille de son patron, où il est apprenti menuisier. C’est un mariage d’amour, qui dure 18 ans. En effet, Auguste Affre divorce le 19 mai 1899. A l’époque de ce mariage, on crée un Orphéon à Saint-Chinian. Affre qui aime passionnément la musique et que la nature a doté d’une belle voix, est un des premiers à s’y inscrire.
En 1885, cet orphéon remporte un succès magnifique à Narbonne (Aude) au cours d’un festival. Il donne à Gustarello l’occasion de s’y faire longuement applaudir. Après un concours, le maire de Narbonne veut connaître Affre et le fait chanter.
A la suite de cette audition, il lui demande de venir s’installer à Narbonne, afin de suivre les cours de l’école de musique. Un an après, Affre entre au Conservatoire de Toulouse puis obtient une subvention du département de l’Hérault et de la municipalité de Saint-Chinian, afin de poursuivre ses études, subvention s’élevant à trois cents francs « durant tout le temps de ses études musicales, soit à Toulouse, soit à Paris ».
Le 23 juillet 1887, Auguste Affre obtient, à l’unanimité du jury, le prix d’Opéra-comique, puis emporte en 1888 le prix de Grand Opéra, au Conservatoire de Paris. C’est alors qu’Ambroise Thomas l’engage à l’Opéra. Il y débute le 23 janvier 1890 en Edgar, dans Lucie de Lammermoor de Gaetano Donizetti. Puis il chante dans La Favorite de Gaetano Donizetti, crée Le Mage de Massenet et interprète Sigurd d’Ernest Reyer.
A l’issue du spectacle, Ernest Reyer, enthousiasmé, le serre dans ses bras et lui dit :
« C’est la première fois que j’entends mon Sigurd tel que je l’avais rêvé ! ».
Puis il est sur scène dans Les Huguenots, Guillaume Tell, Le Prophète, La juive (Léopold, puis Eléazar), Rigoletto, Roméo, Henri VIII, Lohengrin, Salammbô, Aida, L’Africaine, La Statue, et, en général, tous les rôles héroïques.
C’est alors l’idole de tous les théâtres lyriques français ou étrangers. Toulouse et Bordeaux lui font de véritables triomphes à l’occasion de ses innombrables prestations. A sa retraite, après avoir vendu sa villa de Cabourg, il se retire à Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes).
Le jour de Noël, après avoir chanté «le Credo», puis le «Minuit Chrétien» à l’église paroissiale, il est pris d’une syncope et meurt le dimanche 27 décembre 1931.
Sources : -. Date de création : 2009-08-19.