Elyane Célis voit le jour à Ixelles, dans la banlieue de Bruxelles (Belgique), en 1914, dans une famille aisée de la bourgeoisie moyenne. Très tôt, elle apprend le piano et commence aussi à chanter dans des soirées d’amateurs. On remarque vite sa belle voix de soprano.
En 1935, elle passe une audition à l’issue de laquelle, Henri Varna l’engage comme figurante dans la revue du Casino de Paris, Parade du Monde. Elle partage finalement l’affiche avec Maurice Chevalier, à partir du 30 septembre 1935. Elle y interprète On chante le Coucou, Un violon dans la Nuit, et surtout Piroupiroul, qu’elle enregistre le 4 octobre 1935, et qui devient un des grands succès de l’année.
Elyane Célis obtient même grâce à cette chanson le Grand Prix du disque. Cette fois, sa carrière est lancée. Elle monte alors un tour de chant et enregistre bien des succès : Chanson des Gouttes (1938), Sympathie (1938), Vous n’êtes pas venu Dimanche, qu’elle interprète sur la scène de l’Européen en 1939.
Il y a aussi Souris-moi et dis-moi bonne chance (janvier 1940). Pendant la guerre, Elyane Célis continue sa carrière et chante beaucoup sur Radio-Paris. Elle assure régulièrement des prestations sur ce poste un peu décrié. Elle enregistre en 1941, Tu m’apprendras, en juin 1942, Quand tu reviendras. Le gouvernement de Vichy édite sa chanson, Etre Maman, en avril 1943, à l’occasion de la Journée des Mères, fête nationale qu’il a créée.
A la Libération, son mari, Marcel Delmas, écrit à la demande du général Leclerc, Lorsque Demain. C’est une chanson à la gloire de la 2ème division blindée. Grâce à cette chanson, Elyane Célis passe à travers les mailles du conseil d’épuration.
De cette époque date son plus grand succès, Baisses un peu l’abat-jour. Elle continue sa carrière jusqu’en 1954, année où elle abandonne la scène suite à une maladie. Elle est la voix de Blanche-Neige, dans la version française du film d’animation de Walt Disney, où elle chante notamment Un jour mon prince viendra.
Elyane Célis décède à Paris, le 16 juin 1962. Ses cendres d’abord déposées au columbarium sont, ensuite, dispersées au Jardin du souvenir quand la concession est reprise.
Pour écouter Baisse un peu l’abat-jour
Pour écouter Un jour mon prince viendra (Blanche-Neige)
Sources : Hall de la Chanson. Date de création : 2006-07-09