En septembre 1940, les nazis découvrent à proximité du village de Natzwiller, germanisé en Natzweiler, un filon de granit rose. En mars 1941, Heinrich Himmler, Reichsführer-SS, ordonne d’implanter sur le site un camp de concentration pour exploiter la roche au profit des grands travaux du Reich.
Le camp de concentration de Natzweiler-Struthof s’ouvre alors sur le territoire de l’Alsace annexée par l’Allemagne nazie.
Entre 1941 et 1945, environ 52 000 prisonniers sont enregistrés au camp principal et/ou dans son réseau de camps annexes. On y recense plus de 30 nationalités. L’origine des déportés est très diverse. Pour le camp principal, les détenus sont majoritairement des opposants politiques ou des résistants. Les camps annexes contiennent essentiellement des travailleurs forcés raflés dans les pays de l’est de l’Europe. Il y 17% de juifs.
De 1941 à 1944, les nazis réalisent des expériences médicales sur des détenus du camp principal. À partir de 1942, il devient un lieu d’exécution pour les condamnations à mort prononcées par les tribunaux nazis d’Alsace-Moselle et du Bade-Wurtemberg. Fin 1942, il commence à développer un réseau de camps annexes. En 1943, Natzweiler devient le camp de regroupement de tous les détenus masculins, victimes du décret Nacht und Nebel.
On estime entre 17 000 et 18 000 le nombre de morts dans le camp et dans son réseau de sous-camps.
Sources : Monuments à la mémoire des déporté(e)s victimes des camps de concentration et d’exterminations nazis, Mairie de Paris, brochure éditée pour le 60e anniversaire de la libération des camps et de la victoire des peuples sur le fascisme. Date de création : 2005-10-20.