Lors de la seconde guerre mondiale, près de 2 millions de soldats français sont faits prisonniers. Les nazis en envoient environ 1,5 million en Allemagne pour soutenir leur effort de guerre. La grande majorité se compose de mobilisés.
Tous n’acceptent pas ce rôle et leurs conditions de prisonniers, d’où une résistance qui s’instaure dans les camps de prisonniers. Elle se manifeste par des ralentissements de production, des refus de travail, des actes de sabotage, des tentatives d’évasion.
Début 1942, devant la multiplication des évasions et la gêne qu’elles leur occasionnent, les nazis décident d’expédier les récidivistes, qu’ils désignent comme des « terroristes », dans les camps de représailles d’où « ils ne doivent pas revenir ». Ils les déportent au camp 325 à Rawa-Ruska, proche de la ville du même nom, en Ukraine, près de la frontière polonaise.
Les nazis ont ouvert ce camp, en juillet 1941, pour héberger des militaires russes prisonniers. 24 000 prisonniers y arrivent. Moins de 400 sont encore vivants à l’arrivée des premiers français, le 13 avril 1942 ! Ce camp recevra ensuite 25 000 prisonniers, tous français ou belges.
Le 19 janvier 1943, les nazis dissolvent le camp et envoient le restant de ses effectifs à la citadelle de Lwow (aujourd’hui Lviv, en Ukraine). Le 26 septembre 1943, ils transfèrent les prisonniers à Stryj (aujourd’hui Stryi, en Ukraine). Le 13 janvier 1944, lorsque l’Armée rouge libère le camp, il ne reste plus que 177 français ou belges.
Sources : Monuments à la mémoire des déporté(e)s victimes des camps de concentration et d’extermination nazis, Mairie de Paris, 2005 ; rawa-ruska.net. Date de création : 2022-02-22.