Auguste (Laurent) Burdeau nait à Lyon (Rhône), le 10 septembre 1851. Issu d’une famille très pauvre, il doit travailler dès l’âge de 10 ans, à la mort de son père, comme apprenti tisseur de soie. Il poursuit malgré tout son instruction. Il réussit le concours d’interne au lycée de Lyon, puis au collège Sainte-Barbe de Paris.
Auguste Burdeau entre à l’Ecole normale supérieure en 1870 puis s’engage à la guerre comme volontaire contre la Prusse. Auguste Laurent Burdeau est blessé et fait prisonnier. Il passe avec succès son agrégation de philosophie et devient professeur de philosophie à Saint-Etienne, puis à Paris, au Lycée Louis-le-Grand. Il écrit, par ailleurs, des articles dans La revue philosophique.
Auguste Burdeau occupe le poste de professeur également à Nancy. Disciple de Kant, il a pour élève Maurice Barrès. Fondateur du «Bulletin de correspondance universitaire», Léon Gambetta et Paul Bert le remarquent. Il devient chef de cabinet de Paul Bert qu’il remplace au ministère de l’Instruction Publique en 1881.
Il se fait élire député du Rhône de 1885 à 1894. Auguste Laurent Burdeau devient ensuite ministre de la Marine et des Colonies de 1892 à 1893, après le succès de la campagne du Dahomey. Il rédige le rapport sur l’Algérie, mais refuse le poste de gouverneur général qu’on lui propose.
Edouard Drumont l’accuse, dans La Libre Parole, de corruption. Mais les tribunaux condamnent Drumont pour diffamation. Il est encore ministre des Finances de 1893 à 1894 dans le cabinet de Casimir Perier. Il se fait élire Président de la Chambre des Députés, le 5 juillet 1894.
Casimir Perier souhaite lui voir accepter le portefeuille de Ministre du Conseil, mais la maladie empêche la réalisation de ce projet.
Auguste Burdeau est un défenseur acharné de la laïcité. Il publie «L’Instruction morale à l’école» (1893) et le «Manuel d’Education morale» (1893) où il démontre que la morale n’est pas obligatoirement liée à la religion et à sa pratique. D’après lui, le citoyen peut, sans aucune référence à une divinité ou à une croyance, être un homme d’une totale probité.
Il entreprend une «Etude sur la famille Carnot», mais la mort interrompt son travail. Il décède le 11 décembre 1894, à Paris.
Distinctions : chevalier de la Légion d’honneur (9 décembre 1871).
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur). Date de création : 2006-10-13.
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