André Boillot, dit Dribus au début des années 1930, voit le jour à Valentigney (Doubs), berceau de la famille Peugeot, le 8 août 1891. Son père est alors l’un des collaborateurs de l’usine Peugeot, à Valentigney, et son frère aîné, Georges, s’illustre sur les circuits, au volant d’une Peugeot.
André Boillot entame sa carrière professionnelle à la succursale Peugeot de Londres. Survient alors la Première Guerre mondiale. Non seulement elle interrompt sa carrière de pilote, mais elle tue aussi son frère Georges, en 1916.
La première épreuve à laquelle il participe est la course des 500 miles d’Indianapolis, en 1919. Il court sur une Peugeot à quatre cylindres mais doit abandonner suite à une crevaison. La même année, avec l’équipe Peugeot, il remporte la Targa Florio, en Sicile, avec une L25. Il retourne à Indianapolis en 1920 et en 1921, mais doit à chaque fois abandonner suite à des ennuis mécaniques.
En 1922, il remporte la Coppa Florio avec une Peugeot. Toujours en 1922, il est le premier lauréat -ex-æquo- au Circuit des Routes Pavées, lors d’un sprint destiné à départager les concurrents (avec son équipier André Cabaillot).
Nommé directeur sportif de l’équipe Peugeot, il se spécialise dans les courses réservées aux voitures de tourisme. En 1923, il remporte l’épreuve 1 400 km Tourisme de l’ACF. En 1925, il remporte de nouveau le Grand prix de l’ACF Tourisme, cette fois sur une Peugeot 18 CV, en 12 heures et 13 minutes.
Il gagne, en 1926, avec une Peugeot 174S les 24 Heures de Spa, puis les Douze Heures de Saint-Sébastien et les Vingt-Quatre Heures de Monza. Il est victime d’un accident grave à l’aérodrome de Spa-La Sauvenière à Malchamps (Belgique) et doit arrêter la compétition.
C’est l’un des rares français à avoir participé aux 500 miles d’Indianapolis et aux 24h du Mans. Il faudra attendre 1992, pour que Philippe Gache réitère son exploit, 66 ans après.
André Boillot épouse, en septembre 1926, à Saint-Cyr-sur-Loire, Yvonne Hérissé, sœur de la chanteuse de music-hall Gaby Montbreuse.
En 1927, il gagne de nouveau la Coupe de Commission Sportive à Montlhéry. En 1928, il gagne le Grand Prix de Guipozcoa tourisme à Saint-Sébastien (sur Peugeot 18CV s/s, encore avec Louis Rigal). Il dispute, en 1929, le Grand Prix de l’ACF avec une Peugeot 174S qui se classe deuxième. En 1931, il est sixième du Grand Prix de Monaco, toujours sur la 174S.
Il termine second de la 2e catégorie, en 1932, au Rallye de Monte-Carlo, puis il établit encore quelques records internationaux au volant d’une Peugeot 301 C sur le circuit de Miramas. Le 5 juin 1932, il se tue avec une 201 X, dans un accident lors des essais de la course de côte d’Ars près de La Châtre (Indre). Il repose avec son frère, Georges Boillot (1884-1916), aviateur et aussi pilote automobile.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2022-06-20.