Robert Amadou voit le jour à Bois-Colombes (Hauts-de-Seine), le 16 février 1924. Adolescent, il se passionne pour l’astrologie, tout en suivant l’enseignement des Jésuites. Il fréquente Paul Le Cour, fondateur de la revue Atlantis, et Robert Ambelain, occultiste qu’il reconnaît comme son seul « Maître ». Il voit aussi René Alleau et Eugène Canseliet, spécialistes d’alchimie.
C’est le premier époux de l’écrivaine Françoise Mallet-Joris avec qui il a un enfant, Daniel. En 1968, il épouse Katharine Christiansen, en cinquièmes noces.
Il est convié à l’Institut Métapsychique International (IMI) en 1951 pour donner une conférence sur le thème « Occultisme et métapsychique ». Il collabore ensuite activement aux activités de l’IMI. Ainsi, il devient le rédacteur en chef de la Revue Métapsychique. Mais des divergences d’opinion le poussent à quitter l’Institut.
En 1954, il publie chez Denoël La parapsychologie. C’est un épais volume qui brosse l’histoire des recherches en parapsychologie en Amérique du Nord. Il présente aussi les recherches du Laboratoire de Parapsychologie de Joseph Rhine, à la Duke University de Durham, en Caroline du Nord.
Extrait (de La Parapsychologie) :
« Au sens large, la parapsychologie est la discipline qui s’efforce d’expliquer des phénomènes apparemment aberrants par rapport à la science, soit par la fraude, soit par l’illusion, soit par l’exercice d’une fonction psychologique classique ou nouvelle. Au sens strict, la parapsychologie est la mise en évidence et l’étude expérimentale des fonctions psychiques non encore incorporées dans le système de la psychologie scientifique, en vue de leur incorporation dans ce système, alors élargi et complété ».
Ésotérisme et franc-maçonnerie
En 1937, Robert Amadou est d’abord membre de l’Église catholique syriaque. Puis il est membre du Suprême Conseil de l’Ordre martiniste, avec le nom d’« Ignifer » (septembre 1942). Il devient franc-maçon du Rite Memphis-Misraïm (juin 1943), initié dans l’ordre Kabbalistique de la Rose-Croix, (1944, par Robert Ambelain) et élu Cohen chez les martinézistes.
Robert Amadou est ensuite évêque, selon la tradition de l’église Gnostique Universelle de Jules Doinel (1944), puis évêque de l’église Catholique Gnostique de Jean Bricaud (28 janvier 1945), prêtre de l’église syriaque orthodoxe (janvier 1945), membre d’une confrérie soufie, maître écossais à la Grande Loge nationale française Opéra (mars 1966).
Il devient Grand Profès en 1969, affilié en 1980 à la loge In Labore Virtus à Zurich, maître de Saint-André au Rite écossais (1980), puis chevalier bienfaisant de la Cité sainte avec le nom de « Eques ab Aegypto » (1982), et, enfin, il fait partie, un temps, du Groupe de Thèbes, avec Rémi Boyer.
Universitaire
En 1960, Robert Amadou abandonne la parapsychologie pour s’intéresser au soufisme et publie des ouvrages sur divers aspects de l’ésotérisme. Il se met à l’étude de l’hébreu.
Robert Amadou est titulaire de trois doctorats : en théologie (1945, avec une thèse sur les Églises de langue syriaque et les Églises dérivées), en philosophie (1972, avec une thèse sur les mystiques du XVIIIe siècle, Louis-Claude de Saint-Martin et le martinisme) et en ethnologie (1984 avec une thèse sur l’histoire et des réflexions sur la doctrine d’une société initiatique en Occident moderne). Il devient chargé de cours à l’Université Paris VII.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2019-10-08.