Xavier Aloïs Emile Léonce Hallez-Claparède voit le jour le 17 juin 1813, à Colmar (Haut-Rhin). C’est le fils de Philippe Hallez-Claparède (1778-1844) qui est député de 1837 à 1844. Il étudie le droit et se fait recevoir avocat. Ce n’est encore qu’un stagiaire lorsqu’il devient, sous Louis-Philippe, inspecteur général adjoint des prisons du royaume.
Il adresse alors au ministre de l’intérieur deux rapports, l’un sur le système pénitentiaire (1838), l’autre sur les prisons de la Prusse (1843). Il devient maître des requêtes au Conseil d’Etat. Puis, il se présente après la mort de son père, le 21 décembre 1844, pour lui succéder comme député du 5e collège du Bas-Rhin. Il se fait élire par 186 voix sur 331 votants contre 145 à Marande.
Léonce Hallez-Claparède prend place dans les rangs de la majorité conservatrice. Il s’abstient toutefois dans le vote sur l’indemnité Pritchard, mais se prononce contre la proposition Rémusat tendant à réduire le nombre des députés fonctionnaires.
Réélu, le 1er août 1846, par 311 voix (sur 325 votants et 406 inscrits), il voit d’abord son élection invalidée par la Chambre, mais il obtient, le 19 septembre de la même année, une confirmation de son mandat. La révolution de février l’écarte de la scène politique, mais, partisan du gouvernement de Louis-Napoléon Bonaparte, il revient, avec l’appui officiel, le 29 février 1852, représenter au Corps législatif le département du Bas-Rhin, qui lui donne 26 554 voix (sur 27 060 votants et 33 411 inscrits).
Léonce Hallez-Claparède prend part au rétablissement de l’Empire. Il donne sa démission de maître des requêtes après les décrets relatifs aux biens de la famille d’Orléans. Il se fait encore réélire député, grâce au patronage de l’administration, le 22 juin 1857, par 25 661 voix.
Léonce Hallez-Claparède siège dans la majorité, tout en inclinant vers le groupe orléaniste. Il perd, au renouvellement du 1er juin 1863, le bénéfice de la candidature officielle, transféré à Zorn de Bulach. Il n’obtient, en conséquence, que 14 791 voix contre 14 921. Mais l’élection de Zorn de Bulach invalidée par la Chambre, il prend sa revanche, le 17 janvier 1864. Il se fait élire par 14 983 voix contre 14 434 à son concurrent.
Il prononce alors des discours sur l’organisation du conseil d’Etat, le régime électoral en Algérie, les tabacs, les salles d’asile, la Légion d’honneur… Léonce Hallez-Claparède quitte le Corps législatif en 1869. Il est ensuite conseiller général du Bas-Rhin. Il décède le 9 avril 1870 à Colmar (Haut-Rhin).
Sources : Moiroux (Jules) Guide illustré du cimetière du Père Lachaise, Paris, 1922, p. 188 ; Robert (Adolphe), Bourloton (Edgar), Cougny (Gaston) Dictionnaire des parlementaires français, 1789 1891, Bourloton éditeur, Paris, 1891. Date de création : 2016-03-14.