BRASSEUR, Claude Pierre ESPINASSE, dit Claude (1936-2020)
France

Claude Pierre Espinasse, dit Claude Brasseur, nait le 15 juin 1936 à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). C’est le fils de Pierre Brasseur et d’Odette Joyeux, et le père d’Alexandre Brasseur. Il est issu d’une dynastie de comédiens remontant à 1820. Son parrain est l’écrivain américain Ernest Hemingway. Ses parents s’occupent peu de lui et se séparent. Ils le placent en pension, où il côtoie Philippe Noiret, Jean-Jacques Debout et Jacques Mesrine.

Il arrête sa scolarité en seconde. Par l’entregent de son père, il est engagé à Paris Match comme assistant du photographe Walter Carone. Un jour, ils partent interviewer Elvire Popesco. Au vu de son illustre patronyme, celle-ci lui conseille de se lancer dans le théâtre. Ayant acheté le Théâtre de Paris et montant la pièce Judas de Marcel Pagnol, elle l’engage en 1955.

Sa performance lui vaut d’entrer au Conservatoire, où il côtoie entre autres Jean-Paul Belmondo, Jean-Pierre Marielle et Jean Rochefort. L’année suivante il débute au cinéma dans Rencontre à Paris de Georges Lampin. Il effectue son service militaire en Algérie en 1957 dans les parachutistes. Puis il tourne avec les plus grands réalisateurs de l’époque, notamment Georges Franju, Marcel Carné et Jean Renoir.

Mais c’est la télévision qui lui offre ses premiers grands rôles : Rouletabille dans Le Mystère de la chambre jaune de Jean Kerchbron et Sganarelle dans Dom Juan ou le Festin de pierre de Marcel Bluwal en 1965, et surtout François Vidocq dans Les Nouvelles Aventures de Vidocq de 1971 à 1973, où il remplace Bernard Noël, qui était dans les années 1960 le protagoniste de la première série.

Ce n’est qu’en 1974 avec Les Seins de glace de Georges Lautner qu’il se fait véritablement remarquer au cinéma, obtenant la consécration avec Un éléphant ça trompe énormément d’Yves Robert en 1976 qui lui vaut un César du meilleur acteur dans un second rôle en 1977. Le succès du film entraîne une suite en 1977, Nous irons tous au paradis. En 1980, il se voit décerner le César du meilleur acteur pour son rôle dans La Guerre des polices.

Durant toute sa vie, il tourne dans plus de cent dix films dont La Boum de Claude Pinoteau, où il interprète le père de Vic (Sophie Marceau), Les Loups entre eux de José Giovanni, et Le Héros de la famille, tous sortis en 2006. De 2003 à 2007, il joue le policier Franck Keller dans la série télévisée du même nom, diffusée sur TF1. De septembre à novembre 2013, il apparaît tous les soirs de la semaine sur France 2 dans un programme court : Y’a pas d’âge. Sa dernière apparition au cinéma figure dans Tout le monde debout en 2018, de et avec Franck Dubosc.

Au théâtre, sa carrière commence en 1955 avec Judas de Marcel, au théâtre de Paris, et se déroule pendant plus de soixante ans jusqu’en 2017 où il joue dans L’Indigent philosophe de Marivaux, au Théâtre de l’Atelier. Au cours de ces années il travaille fréquemment avec Roger Planchon et Marcel Bluwal. Il incarne notamment en 1999, au Théâtre Montparnasse, le commandant américain Steve Arnold, chargé de conduire l’enquête en vue du procès en dénazification de Wilhelm Furtwängler, interprété par Michel Bouquet, dans la pièce de Ronald Harwood, À torts et à raisons.

Claude Brasseur s’adonne à la compétition automobile, remportant comme copilote de Jacky Ickx le rallye Paris-Dakar en 1983. Il participe également à plusieurs reprises, au volant d’une Simca 1000 Rallye, à des courses automobiles. Alors qu’il est sélectionné pour les Jeux olympiques d’hiver de 1964, à Innsbruck, dans l’équipe de France de bobsleigh, il est victime en 1963 d’un grave accident en compétition.

Le 27 mars 1961, Claude Brasseur épouse Peggy Roche, mannequin et journaliste de mode. Celle ci deviendra, après leur divorce, la compagne de Françoise Sagan. Puis, en 1970, il épouse Michèle Cambon, avec qui il a un fils, Alexandre Brasseur. En 2013, Claude Brasseur signe le très critiqué « manifeste des 343 salauds » lancé par le magazine Causeur, qui proteste contre un projet gouvernemental de pénalisation des clients de prostituées. Il meurt le 22 décembre 2020, à 84 ans, à Paris. Il repose avec son père, l’acteur Pierre Albert Espinasse dit Pierre Brasseur (1905-1972).

Sources : Wikipedia. Date de création : 2020-12-25.

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Monument

Inscriptions :

Pierre BRASSEUR 1905-1972.
Claude BRASSEUR 1936-2020.

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Date de la dernière mise à jour : 13 octobre 2023