Alexandre (Jean Joseph) Falguière voit le jour le 7 septembre 1831, à Toulouse (Haute-Garonne). Son père, Joseph Falguière, est ébéniste.
Il intègre, à l’école des beaux-arts et des sciences industrielles de Toulouse, la classe de sculpture de Bernard Griffoul-Dorval (1788-1861). Ses résultats décident la municipalité de lui attribuer une pension pour lui permettre de parfaire sa formation à Paris. Cherchant à améliorer ses revenus en vue d’entrer à l’École des beaux-arts de Paris, il se fait d’abord embaucher dans l’entreprise, alors très prospère, du sculpteur Albert-Ernest Carrier-Belleuse (1824-1887), puis travaille avec Jean-Louis Chenillion (1810-1875).
Puis il entre à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Paris, en 1854 d’y entrer. Admis dans l’atelier de François Jouffroy, il est lauréat, avec Léon Cugnot, du premier grand prix de Rome de sculpture en 1859 avec son bas-relief Mézence blessé, préservé par l’intrépidité de son fils Lausus.
Il est pensionnaire à la villa Médicis à Rome de 1860 à 1864. Là, il retrouve, en 1861, son compatriote toulousain Raymond Barthélemy (1833-1902).
En 1882, il est nommé professeur à l’École des beaux-arts de Paris et élu membre de l’Académie des beaux-arts. Parmi les élèves de Falguière, on compte Antonin Mercié, Laurent Marqueste, Gaston Schnegg, Camille Crenier, Achille Jacopin, Maurice Bouval et Jean-Marie Mengue, le plus célèbre d’entre eux étant Antoine Bourdelle.
En 1898, il reçoit la commande du Monument à Balzac après le refus de celui d’Auguste Rodin par la Société des gens de lettres, ses commanditaires. L’affaire provoque un scandale que la presse qualifie de « deuxième affaire Dreyfus » parce qu’Émile Zola soutient Rodin. Pour faire la preuve que cet épisode n’a en rien entamé leur amitié, Falguière réalise le buste de Rodin pour le Salon de 1897 et de son côté Rodin sculpte un buste de Falguière.
Affaibli par la maladie, il se rend à Nîmes pour la mise en place de son Monument à Alphonse Daudet. Quelques heures après son retour précipité à Paris, il meurt le 19 avril 1900 à son domicile du 68, rue d’Assas, laissant veuve Blanche Charlotte Virginie née Veidie, de 19 ans sa cadette. Il repose avec son fils, le chef d’escadron Alexandre Falguière (1875-1925).
Œuvres :
- La Poésie héroïque ;
- Le Triomphe de Clémence Isaure (Toulouse, le Capitole) ;
- Le monument à Goulouli (Toulouse, place Wilson) ;
- Diane (Toulouse, Jardin des Plantes) ;
- La Loi ;
- Cléo de Mérode ;
- La Femme au foulard ;
- La Garonne et l’Ariège (Toulouse, musée du vieux Toulouse) ;
- Vainqueur au Combat de coqs ;
- Tarcisius, martyr chrétien (1868, Paris, Musée d’Orsay) ;
- L’Asie (1878, une des six sculptures réalisées pour la série «Les Six continents», Paris, parvis du Musée d’Orsay) ;
- Le Triomphe de la République (pour l’Arc de Triomphe de l’Etoile à Paris, 1878) ;
- Buste de Victor Hugo (1885, dans la maison du poète) ;
- Buste de Rodin (1897) ;
- le Monument à Pasteur (1900) ;
- le Monument au cardinal Lavigerie pour Bayonne (plâtre au musée des Augustins, Toulouse) ;
- le Monument à Gambetta (Cahors) ;
- le Monument à La Fayette (Washington, Etats-Unis),
- Le Monument à Alphonse Daudet (Nîmes), etc.
Distinctions : chevalier (18 juin 1870), officier (20 octobre 1878), commandeur de la Légion d’Honneur (29 octobre 1889).
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2006-12-08.