Joseph Dufour voit le jour à Tramayes (Saône-et-Loire), le 13 décembre 1754. C’est le fils du charpentier Claude Dufour et de son épouse, Françoise Braillon. Il grandit auprès de son oncle paternel qui est boulanger à Beaujeu (Rhône). Il fait auprès de lui divers petits métiers : livreur de pain, domestique, berger et employé de bureau chez des greffiers.
Puis il suit des études de droit et se place chez Monsieur Vacher, contrôleur des actes à Cluny (Saône-et-Loire). Là, il rencontre M. d’Arcelin qui l’emmène avec lui à Lyon. Ce dernier le place à l’École royale gratuite de dessin de Lyon, en 1784. En 1790, il travaille à la fabrique de papier-peint de Jean Antoine Ferrouillat. Il s’associe avec son patron en 1792, lequel a quelques difficultés financières.
En 1797, à Mâcon (Saône-et-Loire), il fonde la Manufacture Joseph Dufour et Cie, avec son frère Pierre Dufour et Jean-Baptiste Faivre. Ils embauchent le dessinateur Jean-Gabriel Charvet. Mais trois plus tard, des difficultés se présentent et Pierre Dufour se retire de l’association.
Le 24 octobre 1802, Joseph Dufour épouse Marie Joséphine Farge, fille d’un soyeux de Lyon. C’est la dot de la jeune femme qui va permettre le redressement financier de l’entreprise qui, par deux fois, sera au bord de la faillite, obligé de solliciter des délais de paiements qui seront à chaque fois accordés. Puis l’entreprise prend son envol, comptant jusqu’à 90 ouvriers, en 1805.
Le papier-peint panoramique Les Sauvages de la mer du Pacifique, peint par Jean-Gabriel Charvet, apparaît à Mâcon, en 1804, dans une plaquette publicitaire de 48 pages. Il est, la même année, exposé au Louvre où il obtient un grand succès. Deux ans plus tard, en 1806, il figure à l’Exposition des produits de l’industrie française et fait également l’admiration des visiteurs.
En 1805, la ville de Mâcon passe une commande pour la visite des souverains afin de décorer les salles de l’hôtel de ville.
Joseph Dufour s’installe dans le faubourg Saint-Antoine, à Paris, en 1807. En 1808, il s’attache les services du peintre graveur Xavier Mader (1789-1830) qui restera dans l’entreprise jusqu’en 1822. En 1808, il commence sa production de panoramiques avec Les Mois de l’année dessiné par Alexandre Évariste Fragonard (1780-1850), puis Les Portiques d’Athénes de Mader.
Son succès lui permet de faire l’acquisition de ses nouveaux locaux au no 10 rue Beauvau à Paris, en 1814. En sortent notamment : Les Monuments de Paris, La Galerie mythologique, Psyché et Cupidon, Paysage de Télèmaque, L’Île de Calypso, Les Incas, etc.
En 1821, sa fille Marie Joséphine épouse Amable Leroy, qu’il associe à son entreprise. La Société prend alors le nom de Dufour et Leroy. Sortent alors des ateliers les papiers peints Paul et Virginie et Le Voyage d’Anténor en Grèce et en Asie.
Joseph Dufour s’éteint à son domicile, à Paris, le 15 janvier 1827. Il repose avec le mari de sa petite-fille, Etienne Jules Bergeron (1817-1900), pédiatre et hygiéniste, et le père de ce dernier, Pierre Jacques Bergeron (1785-1863), chirurgien.
Sa manufacture lui survit jusqu’en 1836. Puis ses planches revendues continueront d’être imprimées par d’autres établissements comme celui de Jules Eugène Desfossé.
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Sources : Wikipedia. Date de création : 2010-04-04.