Né en 1913 à Kichiniov (Russie), Alexandre Hinkis, de son vrai nom Alexandre Hinchis, commence des études de peinture dès 1926 à l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Chisinau, en Roumanie. De 1931 à 1933, il est décorateur au théâtre russe de variétés Bonzo.
Arrivé en France en 1933, il devient, cette année-là, l’élève de Fernand Léger à l’Académie de la Grande-Chaumière, à Paris. Dès 1934, il commence à exposer ses œuvres et n’aura de cesse de les montrer à travers le monde.
En 1939, il obtient son diplôme de l’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs de Paris. Il participe à différentes manifestations, dont le Salon d’Automne, à Paris, en 1940. En 1944, il obtient le grand prix au Salon des Artistes mobilisés, à Alger. Il continue de peindre pendant la campagne d’Italie, durant laquelle il est officier.
En 1945-1946, il suit des cours d’architecture aux Beaux-Arts de Paris. En 1950, il obtient sa carte professionnelle du CNC et participera à plus d’une cinquantaine de longs métrages pour le cinéma en tant qu’assistant décorateur aux côtés d’Hugues Laurent et de Lucien Aguettand, puis en tant que chef décorateur.
L’Etat français et la Ville de Paris achètent, en 1955, la peinture La Guerre, exposée au musée des Invalides. En 1959, sa rencontre avec Doucia, dont il fait de nombreux portraits et qui deviendra sa femme quelque temps plus tard, est déterminante.
En 1960, il est chargé de conférences à l’IDHEC (l’actuelle Fémis, école européenne du cinéma), où il enseigne l’histoire et la philosophie de la peinture contemporaine. La revue Le Technicien du film publie régulièrement les dessins réalisés pendant cette période.
De 1963 à 1978, à l’ORTF, à la RTF et à la SFP il est chef décorateur pour la télévision. Plusieurs expositions personnelles le conduisent au Canada, au Maroc, en URSS ou encore en Hongrie.
Alexandre Hinkis définit son style pictural comme métaclassique :
« L’accord parfait entre le contenu et la forme, le contenu étant servi par le produit de l’émotion picturale pure. »
Ses toiles sont régulièrement exposées dans sa galerie du 52, rue de Crimée (Paris, 19ème). Plusieurs institutions, dont le musée des Guerres mondiales, en France, le musée de Kichiniov (Russie), le musée Yad Vachem (Israël), ou le Musée national de Madagascar acquièrent ses toiles.
Alexandre Hinkis décède le 14 avril 1997. Il repose avec son épouse Doucia.
Sources : Artpulsion.com. Date de création : 2016-03-17.
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