Jean Topart voit le jour le 13 avril 1922, à Paris. Il commence des études de médecine avant d’opter pour le théâtre. Il suit l’exemple de sa sœur, Lise Topart, jeune actrice à la carrière éclair, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale avant que la frappe un destin tragique.
Jean Topart suit des cours de comédie chez Berthe Bovy et Marie Ventura. Il connaît son premier succès public au théâtre Antoine, où Pierre Fresnay lui donne sa chance dans L’Ecurie Watson (1948). Il intègre, en 1955, la troupe du TNP où Jean Vilar lui confie des rôles, notamment dans Henri IV, Ce fou de Platonov, ou La Résistible Ascension d’Arturo Ui.
Au Festival d’Avignon, il remporte de beaux succès dans Le Prince de Hombourg et Macbeth (1956), Le Songe d’une nuit d’été (1959) et Mère Courage (1960). En 1959, Jean Renoir lui confie le rôle de Désiré, le majordome, dans le Testament du docteur Cordelier.
Dans les années 1960, Jean Topart quitte le TNP. Il poursuit sa carrière au cinéma et au théâtre. On le voit notamment, en 1965, au côté de Danielle Darrieux dans Comme un oiseau. Mais la célébrité lui vient surtout de ses rôles, dans plusieurs grands feuilletons télévisés des années 1960.
Jean Topart est Le Bret dans le Cyrano de Bergerac de Claude Barma en 1960. Il est Iago dans Othello de Claude Barma en 1962. Il joue dans l’épisode des Cathares (1966) dans la série La caméra explore le temps de Stellio Lorenzi, ainsi que dans celui du Tribunal de l’Impossible dans le rôle de Nostradamus.
Son interprétation la plus célèbre reste celle de Sir Williams dans Rocambole, feuilleton-phare de Jean-Pierre Decourt. Celui ci, adapté de l’œuvre de Ponson du Terrail, est diffusé sur la première chaîne de la RTF puis de l’ORTF, en 1964 et 1965. Il joue aussi dans plusieurs autres fictions marquantes de l’époque, dont Gaspard des montagnes, autre téléfilm de Jean-Pierre Decourt.
Jean Topart obtient un de ses plus beaux rôles dans Zola ou la Conscience humaine, un téléfilm réalisé par Stellio Lorenzi d’après la biographie Bonjour monsieur Zola d’Armand Lanoux, en 1978 sur Antenne 2. Il y incarne un Zola sensible, engagé et courageux.
Au cinéma, il interprète le sinistre Docteur Philippe Morasseau dans Poulet au vinaigre (1985) de Claude Chabrol. Dans sa dernière apparition au cinéma, en 2000, il joue un personnage inspiré du cinéaste Jean-Pierre Melville dans le film Les Acteurs de Bertrand Blier.
Jean Topart est aussi connu pour sa voxographie impressionnante. Il est narrateur, lecteur, doubleur, en particulier dans de nombreux dessins animés français et japonais des années 1970-1980. Son timbre de voix fort et son élocution à l’intonation changeante lui permettent de jouer dans de nombreuses séries animées.
Ainsi, c’est la voix de Zeus et des dieux dans Ulysse 31 de Jean Chalopin et Bernard Deyriès. Ce dernier l’emploie aussi comme narrateur des petits documentaires qui concluent chaque épisode de la série Les Mystérieuses Cités d’Or.
C’est aussi le narrateur des dessins animés Rémi Sans Famille et Lady Oscar. Par ailleurs, c’est la voix du Dragon Bleu qui donne la réplique à Chantal Goya, dans la comédie musicale Le Mystérieux Voyage de Marie-Rose, en 1984.
Il double notamment Christopher Lee (rôle du Bourgmestre) dans la version française de Sleepy Hollow, film de Tim Burton (1999). Il prête sa voix pour les jingles radio, d’abord sur Europe 2, puis sur Fun Radio, ainsi que pour la publicité, notamment pour les disques de Mylène Farmer.
À la télévision on l’entend, en 2006, (rediffusion en 2008), toujours comme narrateur, dans le documentaire d’E.P. Jacobs, Blake ou Mortimer ?, diffusé sur France 5.
Jean Topart décède le 29 décembre 2012, à Port-Marly (Yvelines). Il repose avec sa sœur, la comédienne Lise Topart (1927-1952).
Sources : Wikipedia. Date de création : 2013-01-04.
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