Marthe (Cécile Paule) Flandrin voit le jour à Montgeron (Essonne), le 4 aout 1904. C’est la fille de Louis Pierre Félix Flandrin (1864-1939), professeur agrégé de l’université, et de Marie Héloïse Antoinette Roger, son épouse, sans profession.
Après avoir suivi une scolarité classique, elle est admise à l’École des beaux-arts de Paris. Là, elle intègre les ateliers de Jean-Pierre Laurens, pour la peinture, et de Pierre Henri Ducos de La Haille, pour la fresque, de 1926 à 1931.
C’est en adhérant à l’Union des Catholiques des beaux-arts qu’elle fait la connaissance d’Élisabeth Faure qui devient son amie. Les deux femmes réaliseront ensemble plusieurs décorations religieuses, dont celle de la salle de réunion, rue Madame à Paris.
Elles œuvrent, ensuite, en 1931, au Pavillon des Missions étrangères de l’Exposition coloniale et, en 1935, à la cathédrale Sainte-Geneviève-et-Saint-Maurice de Nanterre. Marthe Flandrin est également membre de la Société de Saint-Jean et y côtoie ses fondateurs Maurice Denis et George Desvallières.
Comme beaucoup d’artistes, elle bénéficie des nombreux chantiers ouverts entre les deux guerres par le Cardinal Verdier. Puis elle les perd suite à la décision du Père dominicain Marie Alain Couturier (1877-1954) d’ouvrir la décoration des églises à des artistes dit « modernes », non nécessairement catholiques.
À partir de ce moment, elle se consacre aux relevés de fresques anciennes à travers la France. Marthe Flandrin est lauréate de la Casa de Velázquez à Madrid. Du fait de la Guerre civile espagnole, cette institution s’est provisoirement déplacée à Fès (Maroc). Marthe découvre donc ce pays avec son amie Élisabeth Faure, de 1938 à 1939.
Elle réalise de nombreuses fresques dans des écoles et des établissements publics. Mais, on n’en conserve, pour beaucoup, que le souvenir par la photographie. Marthe Flandrin décède en 1987.
Elle repose avec son frère, l’architecte Paul Louis Marie Flandrin (1902-1936), et sa belle-sœur, Simone Latron (1905-2000), verrier.
Fresques :
- L’Italie ou La cueillette des olives, en collaboration avec Élisabeth Faure (1929), préau de l’école des filles de la rue Delambre (Paris, 14ème) ;
- Le Seigneur est mon pasteur, en collaboration avec Élisabeth Faure (1930), salle de réunion de l’association Catholiques des beaux-arts, rue Madame (Paris, 6ème) ;
- Sainte Catherine de Sienne (1933), église du Saint-Esprit (Paris, 12ème) ;
- La Maison bâtie sur le sable, Le Mauvais serviteur, Les Vierges sages et les vierges folles (1935), déambulatoire de la cathédrale Sainte-Geneviève-et-Saint-Maurice (Nanterre, Hauts-de-Seine) ;
- Pavillon pontifical et Pavillon de la Parure à l’Exposition universelle (1937) de Paris ;
- Les Désastres de la guerre (1939), hall du Pavillon des Nations unies à la Foire internationale de New York (Etats-Unis) ;
- L’Ange Vert (1941), bureau de poste au no 7 du boulevard Haussmann (Paris), conservée en partie au musée des Années Trente de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) ;
- Fresques (1941), église Sainte Germaine de Cachan (Hauts-de-Seine) ;
- Chœur (1953), église de Givry-sur-Aisne (Ardennes) ;
- Porche (1960), église de Valognes (Manche).
Tapisseries :
- Le Génie de la couleur, manufacture des Gobelins (1953) ;
- Tapisserie, manufacture des Gobelins (1975) pour la crypte de cathédrale Notre-Dame de Chartres (Eure).
Mosaïques :
- plafond (1962) de la basilique Notre-Dame-de-la-Trinité de Blois (Loir-et-Cher) pour la Confrérie des trois Avern.
Sources : Wikipedia. Date de création : 2016-03-08.