Jules de (Julius von) Mohl voit le jour en 1800, à Stuttgart (Allemagne). Il abandonne l’idée d’entrer au ministère luthérien, et, en 1823, il part à Paris. Là, il est l’élève d’Antoine Isaac Silvestre de Sacy, à l’école des langues orientales. De 1826 à 1833, il est professeur à Tübingen (Allemagne).
Mais il a la permission de poursuivre ses études à l’étranger et passe quelques années à Londres et Oxford (Grande Bretagne). En 1826, il publie une édition des Nama Shah (Livre des Rois), dont le premier volume parait en 1838, alors que le septième et dernier, laissé inachevé à sa mort, sera complétée par Barbier de Meynard.
Il démissionne de sa chaire à Tübingen en 1834 et s’installe définitivement à Paris. En 1844, il devient membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres. En 1847, il devient professeur de persan au Collège de France. Mais sa connaissance et son intérêt s’étend à toutes les langues orientales.
Il est pendant de nombreuses années secrétaire, puis président de la Société asiatique. Ses rapports annuels sur les sciences orientales sont présentés à la société de 1840 à 1867, puis recueillis après sa mort sous le titre Vingt-sept ans d’histoire des Etudes Orientales (1879).
Jeles de Mohl décède à Paris, le 3 janvier 1876.
Son épouse, Mary, née en 1793, est la fille de Charles Clarke. Elle passe une grande partie de son enfance à Paris, où elle est très liée avec madame Récamier, avant leur mariage en 1847. Pendant quarante ans, sa maison est l’un des centres intellectuels à Paris. Madame Mohl écrit l’ouvrage Mme Récamier, avec une esquisse de l’histoire de la société en France (Londres, 1862). Elle meurt à Paris le 14 mai 1883.
Son frère aîné, Robert von Mohl (1799-1875), est un juriste et un homme d’état. Son frère cadet, Moritz von Mohl (1802-1888), entré dans la vie officielle à un âge précoce, est membre du parlement de Francfort (Allemagne), et plus tard du parlement du Wurtemberg et du Reichstag impérial. C’est aussi un auteur prolifique sur les questions économiques et politiques.
Publications :
- avec Justus Olshausen, Fragments relatifs à la religion de Zoroastre (1829) ;
- Confucius (Stuttgart, 1830) ;
- Y-King, Antiquissimus Liber Sinarum, ex interpretatione P. Regis (Stuttgart, 1834-1839) ;
- Lettres de M. Botta sur les découvertes de Khorsabad (1845).
Sources : -. Date de création : 2009-12-26.
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