(Francesco Gaetano Saverio) Antonio Pacini nait le 7 juillet 1778 à Naples (Italie). Il entre au conservatoire de la Pietà de Turchini. Là, il apprend l’harmonie et le contrepoint, sous la direction de Fenaroli. Sorti de cette école, il se fixe à Nîmes vers l’âge de vingt-quatre ans. Il y devient chef d’orchestre du théâtre.
Il fait d’abord exécuter, à la cathédrale, une grande composition religieuse. Puis, il fait jouer, dans un pensionnat où il donne des leçons, une cantate en l’honneur de Bonaparte. Enfin, pour l’inauguration de la nouvelle salle de spectacle, il donne un opéra-comique, Isabelle et Gertrude, dont il a écrit la musique, sur un livret de Favart.
Martin et Elleviou, alors en représentation à Nîmes, entendent cet ouvrage. Ils engagent son auteur à se rendre à Paris, où il arrive en 1804. Il y est d’abord professeur de chant. Il donne des leçons aux nièces de Joseph Bonaparte, à la maréchale Bernadotte, à l’ambassadrice de Naples, à la princesse Borghèse, etc. C’est aussi un chef d’orchestre.
Il donne, à Paris, quatre opéras : Point d’adversaire (1805), Isabelle et Gertrude (1806), le Voyage impromptu (1806), Amour et mauvaise tête (1808). Puis, il se lie avec Félix Blangini (1781-1841) pour la publication d’un journal de pièces de chant, le Journal des troubadours.
Le succès de ce recueil, où l’on trouve de jolies romances, décide Pacini à se faire éditeur de musique. C’est à lui que l’on doit la vulgarisation en France des opéras des compositeurs italiens Gioacchino Rossini, Gaetano Donizetti, Vincenzo Bellini, etc.
Sa maison de commerce devient florissante, lorsqu’un événement vient le ruiner. Amédée Méreaux, qui a bien connu Pacini, le raconte, en 1865, dans le Journal de Rouen :
« … Son magasin, situé sur le boulevard, au coin de la rue Marivaux, fut brûlé par l’incendie du théâtre Favart vers 1835. Tout le fonds de Pacini fut la proie des flammes. C’était une ruine ; mais la sympathie de tous les artistes le sauva de ce désastre. On renouvela en sa faveur le livre des Cent et un ; de tous les pays il reçut des manuscrits pour le piano, pour la voix, de cent et un compositeurs français ou étrangers, et cette publication sans droits d’auteur lui rapporta d’autant plus qu’elle ne lui avait rien coûté. »
Antonio Pacini se retire vers 1840 et cède sa maison d’édition à son gendre, Antoine de Choudens. Il décède le 10 mars 1866, à Paris. Il repose avec son épouse, née Jacqueline Rozier, décédée en 1863, et Eugène Pacini (1816-1875), lieutenant de vaisseau, chevalier de la Légion d’honneur et de l’ordre royal des Deux-Siciles, médaille militaire de la Baltique et de Crimée.
Opéras :
- Isabelle et Gertrude (opéra-comique, Nîmes, 1804, Paris, 1806) ;
- Point d’adversaire (en avril 1805, Paris, théâtre des Variétés) ;
- Le Voyage impromptu ou Sera-t-il médecin (avril 1806) ;
- Amour et mauvaise tête ou La Réputation (17 mai 1808, Paris, opéra-comique).
Sources : Artlyrique.fr. Date de création : 2006-12-31.