(Ferdinand Victor) Eugène Delacroix voit le jour à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne), en 1798. On prétend que sa mère, Victoire née Oeben, aurait eu des bontés pour le Prince de Bénévent, Charles Maurice de Talleyrand-Périgord. De cette liaison serait né Eugène Delacroix.
Quoi qu’il en soit, il montre très tôt des dispositions pour le dessin et la peinture. Il devient l’élève de Pierre-Narcisse Guérin en 1815, il commence alors une carrière qui le verra produire plus de huit cent cinquante peintures, et un nombre très importants de dessins et autres réalisations. A l’importante exposition de Paris en 1822, Delacroix propose son Dante et Virgile en Enfer (Musée du Louvre).
Il propose au Salon le Massacre à Chios, en 1824 (Musée du Louvre). L’état se portera acquéreur pour six mille francs de cette dernière œuvre, qui s’inspire du massacre de vingt mille Grecs par les Turcs dans l’île de Chios. Delacroix est influencé par la peinture d’artistes anglais tels John Constable. Delacroix visite l’Angleterre en 1825 et en ramène beaucoup informations sur les techniques utilisées outre-manche.
Ses promenades dans les galeries, visites dans les théâtres et l’observation de la culture anglaise en général produisent sur lui une impression durable. Il aborde les thèmes historiques entre 1827 et 1832. Il peint la Bataille de Nancy et la Bataille de Poitiers (Musée du Louvre). Lord Byron, le célèbre poète, lui inspire le tableau La mort de Sardanapale (Musée du Louvre) qu’il présente au salon de 1827.
Delacroix illustre l’édition Française du «Faust» de Goethe de dix-sept lithographies. Les Trois Glorieuses (révolution de 1830) lui inspirent son tableau le plus célèbre, La Liberté guidant le Peuple. Delacroix est un grand voyageur, à l’occasion d’un voyage au Maroc, en 1832, il trouve une nouvelle source d’inspiration. Il peint un ensemble de tableaux muraux pour la chambre du Roi, au Palais-Bourbon.
Jusqu’en 1861, il continue ce genre d’exercice, notamment au Louvre et au Musée Historique du château de Versailles. Ses créations architecturales entraîneront un nombre impressionnant d’heures de travail, la plupart du temps, il est juché sur des échafaudages. Sa santé, chancelante, en souffre. Il meurt le 13 août 1863, à Paris, veillé par sa fidèle gouvernante, Jeanne-Marie dite Jenny Le Guillou.
Son appartement deviendra un musée (6 rue de Furstemberg, Paris, 6ème). Eugène Delacroix était membre de l’Académie des Beaux-Arts.
Hommages : L’avenue qui mène à sa sépulture porte son nom.
Sources : -. Date de création : 2005-11-05.