NERVAL, Gérard LABRUNIE, dit de (1808-1855)
France

photo par Félix Nadar
Auteur de « Sylvie »

De son vrai nom Gérard Labrunie, Gérard de Nerval voit le jour à Paris le 22 mai 1808. Il perd très tôt sa mère, son père est médecin dans les armées de l’Empereur Napoléon. Il est élevé à Mortefontaine, dans la propriété d’un grand oncle dans le pays de Valois. Cette région de forêts et d’étangs, pleine de poésie et de mystère est à l’origine de la vocation poétique du jeune homme.

Il évoque cette région dans bon nombre de ses œuvres, notamment dans «Sylvie». Nerval fait ses études à Paris au collège Charlemagne, il a pour condisciple Théophile Gautier. Il refuse de suivre des études de médecine, se passionnant pour la littérature allemande en particulier Goethe, dont il sera plus tard, l’un des meilleurs traducteurs. Il se fait connaître par une traduction du «Faust» (1828) et d’ «Hoffmann».

Gérard de Nerval participe à la bataille d’Hernani (1830), il fréquente la «Bohême rive-gauche» ainsi que le «Cénacle romantique». Dans le même temps, il se prend d’une folle passion pour l’actrice Jenny Colon en 1836. Cette jeune femme incarne tous ses rêves, mais hélas, elle le quitte pour se marier avec un musicien. Elle inspirera «Les Figures féminines» idéales, en particulier dans «Aurélia».

C’est de cette passion contrariée que sort un des traits caractéristiques de son œuvre : l’épanchement du songe dans la vie réelle, le rêve et le fantastique. En mai 1841, il est atteint d’une première crise mentale qui révèle ses déchirements intérieurs et sa quête inlassable d’identité. Pour tout arranger, Jenny Colon, sa seule étoile, décède en 1842.

Il voyage alors intensément d’Egypte en Syrie, en Turquie, à Malte et à Naples. Son récit «Voyage en Orient» paru en 1851 retrace son périple. Son retour en France et sa réadaptation difficile le cantonnent dans de petits métiers, dans l’édition et le journalisme. Cette errance durera dix années. Sa maladie le reprend en 1853, elle ne le quittera plus.

Il fait des séjours répétés en clinique, chez le Docteur Blanche à Passy, il est en but a des accès de démence, mais, sa folie lui laisse des moments de répit, où la lucidité lui permet d’écrire des chefs-d ‘œuvres et ses œuvres maîtresses : «Sylvie», «les Filles du feu», et surtout «les Chimères», suite de douze sonnets remplis d’allusions aux révélations que le poète croit avoir reçues de l’au-delà.

Dans les derniers temps de sa vie Gérard de Nerval mène une existence faite d’errances et de misère profonde. Le matin du 26 janvier 1855, on le découvre pendu à la grille d’un escalier, rue de la vieille lanterne, près du Châtelet, alors que commence la publication d’ «Aurélia». La légende dit que l’endroit exact où il se serait donné la mort, est l’endroit précis où se trouve de nos jours le trou du souffleur du théâtre Sarah Bernhard. Il repose avec le poète Charles Coligny (1834-1874).

Sources : -. Date de création : 2005-10-31.

Photos

Monument

Le monument est signé par A. Becker mais non daté.

Inscriptions : GERARD de NERVAL

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Date de la dernière mise à jour : 8 mars 2022