Jacques (Lucien Valentin) Bignan voit le jour le 21 juin 1888, à Versailles (Yvelines). C’est le fils d’Eugène Claude Félix Bignan (1847-1924), avocat, et de sn épouse, Amélie Marie Aubé (1857-1928).
Il est d’abord manufacturier de pièces de moteurs et de mécaniques de précision pour divers constructeurs, de 1911 à 1914. Après la Première Guerre mondiale, Jacques Bignan s’installe à Courbevoie et Levallois-Perret. Il devient essentiellement le partenaire de la marque Grégoire située à Poissy.
Mais il produit ses propres véhicules sportifs, ou de tourisme ordinaire, en versions limitées (une dizaine par an) dès 1918. Ceux-ci sont propulsés par des 4 cylindres Salmson de 3 à 3,5 litres, que Bignan a l’autorisation également de fabriquer, sous licence. Les automobiles Bignan débutent à la Coupe Internationale des Voiturettes le 30 août 1920 sur le circuit du Mans (pilote M. Nougue), catégorie voiturettes (cyclecars 1,5L. moteur Salmson).
Elles terminent secondes derrière Bugatti (le 3e est Delaunay, également sur Bignan). Elles remportent, en 1921, le Grand Prix de Corse (pilote Albert Guyot), avec un moteur 3L. 4 cylindres arbre à cames en tête et 16 soupapes, ainsi que le Grand Prix de Guipúzcoa, en 1923, (pilote Jean Martin) et, en 1924, (pilote Jean Matthys). Elles terminent aussi 3ème, avec le modèle 11HP Desmo Sport 2L. (pilotes Paul Gros et le belge Raymond de Toaco) et 5ème avec le modèle 11HP Commercial 2L. (pilotes Philippe de Marne et Jean Martin) de l’édition des 24 Heures du Mans 1923.
Elles remportent même le Grand Prix de Belgique Sport, en 1924, à Spa, catégorie 2 Litres, sur 24 heures (pilotes Henri Springuel et Maurice Becquet).
L’année la plus fructueuse pour la marque, c’est 1924 : également 1ère, en catégorie 2L. , aux Kilomètre lancé de Cronenbourg (pilote Buiscard), et à la Course de côte de Poix (pilote Ramus). L’apothéose est la victoire au 3ème Rallye de Monte-Carlo, avec le pilote belge Jacques Edouard Ledure.
La compagnie bat même le record du monde des 3000 km sur l’autodrome de Montlhéry, toujours en 1924 (l’année de sa construction), grâce à Pierre Gros et Pierre Clause, à 124 km/h de moyenne. Cette série de succès lui permet de racheter les installations de Grégoire à Poissy. Ce dernier arrête sa propre production en 1924.
Après la Corse, Guipúzcoa et la Belgique, Bignan remporte son 5ème Grand Prix en 1925 au Grand Prix du Comminges (avec le pilote Goury), son 6ème Grand Prix de la Marne grâce à Pierre Clause, et enfin son 7ème et dernier en Allemagne en 1926 toujours avec Clause.
Carrosserie Générale Automobile (CGA, des établissements Henry Précloux) rachète ses activités en 1926. Des problèmes financiers entraînent la cessation d’activité de Bignan en 1928. La maintenance restante est confidentiellement assurée jusqu’en 1933, sous le nom de groupe de La Cigogne SA.
Jacques Bignan décède le 19 septembre 1973, à Nice (Alpes-Maritimes). Il repose avec son grand-père, Anne Bignan (1795-1861), homme de lettres.
Sources : Geneanet ; Wikipedia. Date de création : 2015-01-19.
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