Julien Pierre Anne Lalande voit le jour le 13 janvier 1787, au Mans (Sarthe).
Il participe aux opérations de l’escadre française du Levant au cours de la guerre d’indépendance grecque à la tête de différents navires. A la fin de la guerre, il prend le commandement de l’escadre à plusieurs reprises, par interim ou officiellement.
Il est notamment envoyé dans le Levant en 1839, dans le cadre de la crise d’Orient (1839-1841) à la tête d’une escadre de huit vaisseaux armés de 74 à 100 canons. Le gouvernement le fait revenir en France en 1840.
Il professe comme théorie que la manœuvre n’est qu’un moyen et pas le but en lui-même. Celui-ci étant de gagner la bataille, il convient d’améliorer ce qui permet de l’obtenir : le canon. Il fait donc placer des hausses sur les canons, justifiant cette innovation en déclarant :
« je ne saurais comprendre quel avantage on peut avoir à ne pas viser le point que l’on veut atteindre… ».
La direction de l’artillerie lui réclame le remboursement du matériel qu’il a ainsi dégradé. Mais l’amiral de Rigny, ministre de la Marine, le protège. Lalande se fait ensuite l’avocat de la platine à capsule, de l’étoupille fulminante permettant la mise à feu instantanée grâce à la percussion d’un marteau et de la « charge précipitée » consistant à introduire d’un seul coup les gargousses et le projectile dans l’âme de la pièce.
Julien Pierre Anne Lalande est député du Finistère, de 1840 à 1844. Il siège dans la majorité conservatrice soutenant le gouvernement Guizot.
Le vice-amiral décède le 19 mai 1844 à Paris.
Distinctions : chevalier (28 avril 1821), officier (1 mars 1831), commandeur (11 février 1832), grand-officier (22 novembre 1839) de la Légion d’honneur.
Hommages : Une rue du Mans (Sarthe) porte son nom.
Sources : Base Léonore (Légion d’honneur) ; Wikipedia. Date de création : 2022-01-01.